Rencontre avec Anouch Paré, en résidence à la Chartreuse
Mardi 24 janvier après midi, l’auteure Anouch Paré a travaillé avec “La compagnie d’entraînement” qui a présenté 10 minutes d’une mise en scène d’un texte de l’auteure en ouverture de l’Atelier Public consacré à la découverte de son univers théâtral avant une rencontre avec elle.
“Haïg, mon grand-père, arrivé en France, emmenait ses enfants à la Comédie française pour qu’ils y apprennent la langue du pays depuis le Paradis. Ma mère nous a emmenés tout naturellement au Paradis très tôt. Paradis ou poulailler, j’y ai poursuivi ma vie : Je me suis présentée à l’école Charles Dullin où ma formation de comédienne m’a amenée à intégrer rapidement le sens du travail exigeant au plateau, la liberté d’artiste et la notion de collectif. Pendant des années, en troupe, j’ai joué des auteurs du répertoire : – Corneille, Shakespeare, Goldoni, Labiche, Büchner (direction de Jean-Pierre Vincent). C’est avec la Cie les Allumettes Associées que j’ai pu retrouver pleinement ce qui m’avait conduit au plateau : la jubilation de l’invention, le goût du jeu, du corps en jeu, de la langue et de la transmission, l’éclectisme et la curiosité. Le partage. L’invention de modes de travail. C’est avec ce collectif hétéroclite et éphémère, pour qui j’ai mis en scène et écrit près de 10 spectacles (Tapatoudi, Vanity Case, Histoires de Puces, Le Suicidé-Comédie d’Erdman, l’Histoire de la fille qui lisait trop d’Histoires, un Monde à tes Mesures), avec le public qu’il soit celui des spectacles ou celui des ateliers, que j’ai pu développer en confiance, mon travail d’écriture avec ou pour le plateau, abordé comme un terrain d’enfance et de liens invisibles où il s’agit davantage de saisir que d’être saisi, de jeu sans équipe adverse. Notre prochaine création sera À mort la viande !, pièce pour laquelle je viens de recevoir la Bourse à l’Écriture de l’association Beaumarchais.
Je parle dans la langue que l’on m’a choisi, – je suis réjouie d’écrire dans le corps du théâtre. Je ne parle pas la langue de mon grand-père mais je cherche, et tente de pratiquer au plateau, ou du moins pour qu’elle soit dite, avec les auteurs, les comédiens, les équipes, les passants, une langue universelle”. Anouch Paré d’après Théâtre contemporain.com
Travaux de recherche sur les Écritures scéniques
– jeudi 23 février à 19h : Les élèves comédiens de « La compagnie d’entraînement » ont présenté leurs travaux sur les Écritures scéniques : en considérant le plateau comme la toile du peintre ou comme la page blanche de l’écrivain les élèves comédiens proposent des séquences où ils abordent en même temps espace, textes, sons, déplacements, en faisant l’expérience d’être écrivain scénique. Comme pour les autres travaux de recherche, les écritures scéniques sont sous la responsabilité des élèves comédiens.
avec Marion Alvarez, Romain Boccheciampe, Jason Chevrier, Louise Desmullier, Emmanuelle Durand, Daniel Garcia-Hederich, Charlotte Garet, Cécile Rattet, Nicolas Rochette et Mickaël Zemmit.
1 – Charlotte Garet : Je suis une erreur de la nature, avec tous les autres élèves comédiens.
2 – Mickael Zemmit : CQFD, avec Marion Alvarez, Louise Desmullier,Daniel Garcia-Hederich, Charlotte Garet et Jason Chevrier .
3 – Romain Boccheciampe : Tic-Tac Lullaby, avec tous les autres élèves comédiens.
4 – Louise Desmullier : Suivez le laps de temps blanc, avec Emmanuelle Durand, Daniel Garcia-Hederich, Mickaël Zemmit.
5 – Cécile Rattet : Ephémérides, avec tous les autres élèves comédiens.
6 – Marion Alvarez : Shaking the pumkins avec Emmanuelle Durand, Daniel Garcia-Hederich, Charlotte Garet.
7 – Nicolas Rochette : Ce soir chéri c’est JT, avec tous les élèves comédiens.
8 – Emmanuelle Durand : La trafiquante, avec Marion Alvarez, Jason Chevrier, Louise Desmullier, Cécile Rattet, Nicolas Rochette.
9 – Jason Chevrier : ? , avec Marion Alvarez, Romain Boccheciampe, Emmanuelle Durand, Charlotte Garet, Daniel Garcia-Hederich, Louise Desmullier, Cécile Rattet, Nicolas Rochette, Mickael Zemmit.
10 – Daniel Garcia-Hederich : Fermez les yeux, avec Marion Alvarez, Romain Boccheciampe, Jason Chevrier, Emmanuelle Durand, Charlotte Garet, Louise Desmullier, Cécile Rattet, Nicolas Rochette, Mickael Zemmit.
Voyage sur place en tournée 2012
Vendredi 7 décembre : Théâtre Jean Vilar de Suresnes
cliché programme Théâtre Jean Vilar de Suresnes
Vendredi 7 décembre à 21h – Salle Aéroplane • Tarif B Durée 1h40 • À partir de 12 ans
Avec Alain Reynaud et Alain Simon
Assistanat à la mise en scène Gilles Jolly / Lumières Syméon Fieulaine / Scénographie Jacques Brossier Costumes Patricia de Petiville / Transcription du texte Valérie Langlet
Que peut-il bien se cacher tout au fond d’un clown ? Des souvenirs, bien sûr, des mots et… une enfance. Alain Reynaud, clown fondateur de la compagnie des Nouveaux Nez & Cie, fait ressurgir la petite ville d’Ardèche où il a poussé à l’air libre, dans l’ombre bienveillante de son père menuisier. Celui-ci manie le bois en semaine et les bobines de film le week-end, projectionniste passionné d’un cinéma au cœur de la montagne. Héros poétique du quotidien, il offre, sans le savoir, un matériau unique à son petit garçon qui le confiera des décennies plus tard à son double clownesque : « Le clown, grâce à son nez qui est son troisième œil, raconte ce qui est à la fois drôle, naïf, raté… donc humain. » Avec la complicité d’Alain Simon, son compère, metteur en scène et comédien, Alain Reynaud, entre récit et incarnation, révèle au public une épopée joyeuse, universelle : celle d’un enfant qui grandit.
Production Théâtre des Ateliers / Aix en Provence. Coproduction Les Nouveaux Nez & Cie / Bourg Saint-Andéol.
– Vendredi 24 octobre : Théâtre de Vals les bains (07)
Voyage sur Place à Avignon
Texte Alain Reynaud – Adaptation et mise en scène Alain Simon
Lumières Syméon Fieulaine – Dispositif scénique Jacques Brossier –
Costumes Patricia de Petiville – Transcription du texte Valérie Langlet
avec Alain Reynaud et Alain Simon
Deux représentations exceptionnelles à l’invitation de Midi Pyrénées fait son cirque.
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– mercredi 18 et jeudi 19 janvier 2012 à 21h : Théâtre des Ateliers d’Aix.
– vendredi 20 janvier à 20h30 2012 : Fuveau (13) La Galerie.
– du mercredi 8 au dimanche 12 février : Marseille, Théâtre de Lenche.
samedi 4 février, à l’heure du thé et à l’invitation du Théâtre de Lenche, Alain Simon et Alain Reynaud ont rencontré deux heures durant le public au local de WAAW (What an amazing world !) pour parler de Voyage sur place, de la manière dont avait été conçu le texte puis son adaptation et sa mise en scène. Les deux acteurs ont lu des extraits du texte retranscrit des improvisations d’Alain Reynaud sur son enfance à Bourg-Saint-Andéol, entrecoupés d’air à l’accordéon dont Alain Reynaud joue en virtuose.
– du 17 au 29 mars : Les P’tites envolées du Théâtre de Privas dans 7 commune de l’Archèche.
– le 26 mai : Festival d’Hendaye, au Théâtre.
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Voyage sur place 2011
Après une résidence d’écriture à Auch dans le cadre de Circuits, Scène Conventionnée pour les Arts du Cirque, du 15 au 23 janvier avec une rencontre publique le vendredi 21, l’équipe de Voyage sur place est à Bourg-Saint-Andéol, à La Cascade, Maison des Arts du Clown et du Cirque, dont Alain Reynaud est le directeur artistique. C’est à la Cascade qu’a été créé le spectacle les samedi 19 et dimanche 20, , vendredi 25 et samedi 26 février 2011 à 20h30.
puis au Théâtre des Ateliers d’Aix-en-Provence les jeudis 10 et 17, vendredis 11 et 18, samedis 12 et 29 mars à 21 h, dimanches 13 et 20 mars à 18 h
– samedi 9 avril à 20h 30, Voyage sur place est sous le chapiteau de Circuits à Seissan (Gers).
– vendredi 6 mai à 20h30, au Théâtre Apollinaire de La Seyne sur Mer ( Var)
– samedi 14 mai à 20h30, au Théâtre de Privas ( Ardèche).
– mercredi 13 et jeudi 14 juillet à 21h30, au Théâtre antique d’Alba-la Romaine (Ardèche) dans le cadre du Nouveau Festival d’Alba-la-Romaine.
– mardi 18 octobre 2011 à 20h30, Avignon, salle Benoît XII, en ouverture de la saison des ATP.
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Seissan et sa région
Publié le 13/04/2011 08:43
Seissan. Le duo d’Alain a séduit avec son « Voyage sur place »
Alain Reynaud, clown et directeur artistique du nouveau festival d’Alba-la-Romaine (07) entre autres, et Alain Simon, acteur et metteur en scène, directeur artistique du Théâtre des Ateliers d’Aix-en-Provence, ont, samedi soir, fait une prestation exceptionnelle tenant la scène durant deux heures. Ils ont fait revivre avec humour et tendresse l’enfance d’Alain le clown qui fut fasciné par son père dont la figure haute en couleur et en humanité revient tout au long du récit. On retrouve sa famille, ses voisins, son école, son quartier. Avec son compère Alain Simon, ils parlent d’une époque pleine de petits artisans, de fêtes de villages, de rêves. Cette histoire, construite à partir d’improvisations, n’a rien de nostalgique. Le public qui avait rempli les gradins sous le chapiteau ne s’y est pas trompé et a passé une soirée où les rires des enfants mais aussi des grands ont montré aux comédiens que « Voyage sur place » a été apprécié de tous. « Voyage sur place » nous plonge dans un univers dans lequel chacun peut se reconnaître.
Alain Reynaud (à gauche) et Alain Simon, deux artistes drôles et nostalgiques à la fois. /Photo DDM, Pierre Vignaux
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Le père d’Alain Reynaud est menuisier. Pour faire plaisir à sa femme, il achète un cinéma dans la montagne. Après sa journée de travail à la menuiserie, il fait plusieurs heures de route sinueuse pour rejoindre la salle de cinéma, les bobines dans la voiture. La mère tient la caisse, le père est projectionniste. Fatigué, il finit par amputer les films pour rejoindre plus tôt la vallée. Le train sifflera trois fois ne siffla plus que deux fois.
Voyage sur place : Le texte de cette création a été établi d’après l’enregistrement de plusieurs séances d’improvisations sur le thème de l’enfance d’Alain Reynaud à Bourg-Saint-Andéol. « Il y a une trentaine d’années j’ai choisi le métier que je voulais faire : « clown ». Cette pensée a pris naissance dans ma tête d’enfant. Depuis, le temps a largement passé. Cependant une chose reste intacte dans ma mémoire : ce point de départ dans l’enfance, des rêves réalisés (rêvalisables), l’impression d’un périple gigantesque dans un mouchoir de poche. » A travers cette histoire, à travers l’évocation des personnages d’une famille et des habitants de cette petite ville d’Ardèche, nous plongeons dans un univers dans lequel chacun peut se reconnaître.
Ce spectacle drôle et émouvant à la fois est fondé sur une économie des moyens scéniques, grâce à un univers de bruit, d’intonations, de différentiels de jeu entre récit et présence scénique, entre incarnation et distance. Si l’enfant veut le jouet sophistiqué, il joue mieux et plus longtemps avec l’emballage en carton de la machine à laver livrée à ses parents. Les deux comédiens bateleurs trouvent, grâce à l’accessoire rare, à une présence corporelle inventive, à de “petits jeux” scéniques, le moyen d’ébaucher le geste imaginaire agrandi par le spectateur. Ce choix artistique montre bien le caractère épique qu’a tout parcours d’un enfant grandissant dans la cité, dans la famille et l’histoire. A travers ce récit si particulier, nous accédons à l’universel, et Bourg-Saint-Andéol devient le centre du monde, comme la gare de Perpignan ainsi désignée par Salvador Dali.
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