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26
Nov

Presque tout l’univers

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Veille Théâtrale : Presque tout l’univers de Christian Carrignon 

Christian Carrignon, Presque tout l'univers

Lecture du texte par Christian Carrignon et Alain Simon, assistant Gilles Jolly

Veille Théâtrale : Christian Carrignon et Alain Simon se relaient pour lire à une ou deux  voix l’intégrale du texte. « Donner aux mots ce champ aérien de propagation qu’est la parole ne veut pas concurrencer le tête-à-tête irremplaçable du lecteur avec le livre, mais s’adresser à d’autres aires de son cerveau en ajoutant le partage de l’écoute en public. La lecture à haute voix  n’est pas une forme réduite du spectacle vivant, mais un moyen de faire autrement du théâtre. La distanciation objective que donne le fait de lire un texte permet une liberté de jeu qui ouvre chez les acteurs et les spectateurs des espaces imaginaires inhabituels.

Alain Simon, Presque tout l'univers, 30 XI 2012

« En 2009, une Veille théâtrale sur le texte d’Alain Reynaud sur son enfance à Bourg-Saint-Andéol, avait abouti à la création de Voyage sur place en mars 2011 à La Cascade- Pôle Cirque Rhône-Alpes. Travailler sur l’enfance d’un artiste, recourir au duo sur scène de l’auteur et d’un acteur parlant lui aussi à la première personne, l’accueil du public nous ont donné l’envie de confronter ce même dispositif au texte sur l’enfance d’un autre artiste, Christian Carrignon. Comme le fit Alain Reynaud dans Voyage sur place, Christian Carrignon raconte dans Presque tout l’univers texte son enfance dans une cité de banlieue, Dugny, tout à côté de l’aérodrome du Bourget et de la capitale au loin : Pendant une période indéterminée ma mère et moi nous avons pris le bus 149 qui sentait déjà Paris si loin de son dépôt…

Première étape d’un chantier qui aboutira à l’adaptation et la mise en scène du texte , cette lecture de plusieurs heures est le prélude à la création 2013 du Théâtre des Ateliers, Presque tout l’univers, en novembre de l’année prochaine. Après Voyage sur place, nous considérons cette création comme le deuxième volet d’un diptyque théâtral sur l’enfance de deux artistes singulier s. » Alain Simon

Après celle consacrée à Macau d’Antoine Volodine dans le cadre de la Fête du Livre en octobre dernier, le Théâtre des Ateliers présente avec Presque tout l’univers sa onzième Veille Théâtrale.

Christian Carrignon, Gilles Jolly et Alain Simon : Découpage du texte 28 XI 2012

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Veille théâtrale Christian Carrignon et Alain Simon

Une lecture.

Longue.

Une ville.

Un voyage dans la profondeur de la nuit,

Le pays lointain :

L’enfance.

Trois escales pour grignoter, boire un coup

et faire pipi.

Une écoute attentive,

et puis flottante.

Peut-être s’endormir ou envie de sortir

Voir si la ville est toujours là.

S’en aller, pourquoi pas.

Ou revenir, parce que l’air frais réveille.

S’asseoir dans le public

Ou sur les coussins de la scène.

Les deux, là, qui lisent,

Rien ne les gêne.

Ils sont au volant de l’histoire.

Ils roulent dans la nuit. Christian Carrignon

Veille Théâtrale mode d’emploi

La lecture se fera en quatre temps avec trois pauses pour vous permettre de profiter du buffet qui vous sera proposé dans le hall. L’ensemble de la lecture est estimé à quatre heures et demie. Le théâtre restera ouvert pour permettre à chacun d’assister à la Veille selon ses possibilités. Les spectateurs pourront arriver et partir pendant la lecture, nous leur demandons de le faire le plus discrètement possible.

Sur le site de Zibeline : www.journalzibeline.fr/

Enfance commune

Autobiographie de Christian Carrignon

30 novembre 2012 •

Le théâtre d’objets de Christian Carrignon nous a habitués à une poésie de bouts de ficelles, petits mots décalés, saynètes qui mêlent joie et nostalgie légère. Son autobiographie nous emmène dans le même monde de détails reconnaissables, réminiscences communes, amour sensuel des objets, du quotidien, sensations, synesthésies et rêveries éveillées.

Son enfance a la banalité des sagas familiales populaires, celles des années 60, où elles ne rimaient pas avec misère. C’est l’histoire d’un petit garçon aimé dans un foyer simple, animé de joies, de terreurs enfantines, d’amitiés profondes, de frasques anodines, d’amours qui naissent. Si le récit se répète parfois, et s’attarde sur des transcriptions de rêves obscures, l’attention aux bruits, objets, sensations qu’il décrit par des mots justes et inattendus, semble déplier les anecdotes dans l’espace, faire surgir le décor de cet appartement banal d’une cité ordinaire en bout de piste, au Bourget.

Lu à deux voix, en quatre parties d’une heure, lors d’une Veillée chaleureuse et intime,  Presque tout l’univers permit aussi de faire entendre l’art de la lecture, et comment un comédien peut donner vie aux mots. Alain Simon, de sa voix grave, nuancée, faisait flamboyer les aventures, variant le rythme et les tons en lecteur virtuose. Christian Carrignon, moins à l’aise à raconter sa propre histoire, lui donnait pourtant un joli pétillant, et faisait surgir toute sa poésie burlesque.

Un texte qui verra le jour sur la scène des Ateliers en 2013 : on l’y voit déjà…

AGNÈS FRESCHEL

Décembre 2012

Le texte a été lu le 30 novembre au Théâtre des Ateliers, Aix

20
Nov

Présentation de monologues de Dimitris Dimitriadis

Jeudi 15 novembre 2012 à 19 heures

Présentation  publique des travaux sur des monologues de Dimitris Dimitriadis par les élèves de « La compagnie d’entraînement » promotion 2012-2013

Les élèves comédiens ont travaillé sur des monologues extraits de pièces de Dimitris Dimitriadis, l’auteur associé à leur promotion. Celui-ci assistera à la présentation des travaux des élèves sur ses textes le jeudi 28 mars avant de diriger un séminaire de 3 jours avec eux. Les élèves choisiront alors la pièce qu’ils présenteront huit fois du 6 au 15 juin.

1 – Céleste Bobinet : Le vertige des animaux avant l’abattage

2   – Bruno Mathé :  Homériade

3  – Annabelle HanessePhaéton

4  – Solène le Poulennec :  Homériade

5 – Camille Allaria : Je meurs comme un pays

6  – Margaux Borel : Je meurs comme un pays

7 – Jauffrey Gallé : Léthé

8  – Yann Capron : Phaéton

9 – Titouan Annabi : Le théâtre en écrit

10 – Gilles Spadari : Léthé

 

Né à Thessalonique en 1944, Dimitris Dimitriadis a fait des études de Théâtre et de cinéma à Bruxelles et à Paris entre 1963 et 1968. Sa première œuvre théâtrale, Le prix de la révolte au marché noir, écrite en français, est montée par Patrice Chéreau en 1968 à Aubervilliers. Dramaturge invité de la saison 2009-2010 de L‘Odéon-Théâtre de L’Europe, il participe à de nombreuses rencontres et lectures, et trois de ses pièces y sont créées : Le vertige des animaux avant l’abattage, Je meurs comme un pays et La ronde du carré.

Dimitris Dimitriadis est poète et prosateur, romancier, essayiste, dramaturge ; il est aussi un grand traducteur. Cette diversité des pratiques littéraires témoigne chez lui d’une volonté réfléchie d’ébranler la «finitude» de la littérature, de ne jamais laisser l’écriture s’installer dans son propre confort, pour en faire l’instrument et le terrain d’une quête essentielle, au nom d’un besoin qui mène l’écrivain digne de ce nom «au centre de l’être humain et à la manière de décrypter son secret inaccessible».