Toute l’Odyssée
Odyssée 2013,
A tous les artistes, les techniciens, les lecteurs, tous ceux enfin qui ont contribué à la réussite de notre Odyssée : Le montage vidéo est prêt. Comme le Théâtre est très occupé en ce moment par la création de Chrysippe par “La compagnie d’entraînement”, nous vous proposons une rencontre amicale et conviviale le mardi 11 juin à 18h 30 autour de ce film et d’un montage de photos. Ce sera une grande joie de nous retrouver tous ensemble.
Odyssée 2013
Production Théâtre des Ateliers d’Aix-en-Provence
en coproduction avec la Cité du Livre et avec le soutien de la Ville d’Aix
Coréalisation Marseille Provence 2013 – Capitale européenne de la culture
Retrouvez l’avancement du projet sur le blog : http://odyssee2013aixenprovence.blogspot.fr/
Communiqué de presse :
Odyssée 2013 : Lecture intégrale et ininterrompue par une chaîne de lecteurs du texte d’Homère
Dans la soirée et la nuit du 3 au 4 mai, de 18h à 5h du matin, sous la direction artistique d’Alain Simon, cent lecteurs se relaieront pour une lecture intégrale des douze mille vers de L’Odyssée d’Homère, jusqu’à 2 heures devant la Halle aux Grains, puis après une déambulation, au Théâtre des Ateliers. Les lecteurs se réuniront autour d’un pot, à 17 heures au Pavillon Vendôme, qui accueille dans la cadre de l’opération Ulysses MP 2013 l’exposition Tisser des liens en résonance avec L’Odyssée et la ruse de de Pénélope, avant de rejoindre la place de la Mairie où la lecture commencera à 18 heures sonnantes.
Pour cet événement les lecteurs se sont préparés avec Alain Simon dans des ateliers à la Bibliothèque Méjanes et au Théâtre des Ateliers, et avec Syméon Fieulaine à la Bibliothèque des deux Ormes.
Texte fondateur conçu il y a plus de vingt-cinq siècles, L’Odyssée est l’un des plus beaux nés de la méditerranée. Il sera lu dans la traduction de Philippe Jaccottet, helléniste et grand poète d’aujourd’hui, qui restitue toute la qualité et la fraîcheur de cette épopée qu’«il faut, dit-il, écouter plutôt que lire. Par la lecture à haute voix, le texte retrouve sa lenteur nécessaire, son mouvement, quelque chose de sa résonance.»
Les lecteurs se relaieront sans discontinuer et la lecture sera soutenue par une musique improvisée par Jean-Luc Anton au saxo, Daniele Schön au violoncelle et Christophe Paturet au piano, en trio, duo ou solo. Le Groupe Bernard Menaut* créera deux événements : Danses avec l’Odyssée, trois interventions en trio (Isabelle Cavoit, Pascale Cherblanc et Bernard Menaut) de 20h à 20h45, 22h à 22h45, 0h à 0h45 et Les Marcheurs du temps, installation et marche au ralenti interprétées par les 10 élèves comédiens de «La compagnie d’entraînement », en relais de 18h à 2h du matin.
Les passants, les amoureux de la Grèce et d’Homère, les curieux sont invités à rejoindre cette fête de L’Odyssée, qui sera retransmise en direct sur Radio Zinzine à partir de 20h et jusqu’au bout de la lecture.
*Compagnie chorégraphique subventionnée par la Ville d’Aix en Provence, le Conseil Général des Bouches du Rhône, la Région Provence Alpes Côte d’Azur
Odyssée 2013 : Lecture intégrale et ininterrompue par une chaîne de lecteurs du texte d’Homère
production du Théâtre des Ateliers d’Aix-en -Provence, en en coproduction avec la Cité du Livre et avec le soutien de la Ville d’Aix-en-Provence et en coréalisation avec Marseille Provence 2013 – Capitale européenne de la culture
renseignements : 04 42 38 10 45,www.theatre-des-ateliers-aix.com et http://odyssee2013aixenprovence.blogspot.fr/
Radio Zinzine sur 88.1 FM et radiozinzine.radio.fr
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Le Groupe Bernard Menaut et l’Odyssée.
Dés sa conception du projet, Alain Simon a voulu y associer Bernard Menaut et son groupe qui avaient accompagné la lecture ambulatoire de La Montagne de l’Âme de Gao Xin Ian lors de l’opération A vous de lire initiée par le Ministère de la culture en 2010.
Pour Odyssée 2013 , Bernard Menaut a conçu et dirige deux événements pour accompagner la lecture place de la Mairie. Avec Isabelle Cavoit et Pascale Cherblanc et lui même, il propose Danses avec l’Odyssée, trois interventions en trio de 20h à 20h45, 22h à 22h45, 0h à 0h45. Avec les 10 élèves de “La compagnie d’entraînement” qu’il a fait travailler en atelier, il propose Les Marcheurs du temps, installation et marche au ralenti sans interruption sur la place de 18h à 2h du matin.
Jeudi 25 avril en fin d’après midi, les élèves comédiens ont fait des essais sur la place de la Mairie.
Le Groupe Bernard Menaut est une compagnie chorégraphique subventionnée par la Ville d’Aix en Provence, le Conseil Général des Bouches du Rhône et la Région Provence Alpes Côte d’Azur.
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Vendredi 26, dernier atelier à la Méjanes :
Alain Simon redonne des clefs pour la lecture :
– Pour le passage de relai : celui qui lit doit rester tonique jusqu’au bout, ne pas laisser croire qu’il va s’arrêter, ne surtout pas terminer en baissant la voix. Celui qui prend le relai doit être déjà à côté de lui pour les quatre ou cinq derniers vers, dans une attitude d’écoute de ce qui est dit, et rentrer tout de suite dans la lecture, en vitalité, sans s’ajuster. Celui qui part peut rester quelques secondes à écouter avant de repartir, toujours dans l’écoute…
– Ralentir sur les noms difficiles, bien les prononcer pour être crédible, profiter de toutes les aspérités : ” le tronc droit”, “les affreux fauves”, comme pour les noms propres, les mettre en valeur par bref silence. Dans une énumération de noms, les individualiser.
– Faire varier le rythme de la phrase, ne pas instaurer un système respiratoire et rester coincé dans des intervalles semblables, le sens implique quelquefois des phrases longues qui obligent même à aller au bout de son souffle. Il faut trouver la rythmique de ce que l’on dit en imaginant ce qui est écrit. L’oral doit restituer la temporalité et la topographie de la chose. Attention, quand on passe de la narration au dialogue, le rythme doit changer !
–“Le sens, le sens, le sens !” – “La sensation, la sensation, la sensation !” Ne pas se laisser avoir par la petite musique du texte, mais en trouver le sens, le déplier pour celui qui écoute, avoir le souci d’être compris. Faire sentir les différences d’atmosphère : dans une même phrase, il y a des chevaux fringants et du pain qu’on dépose dans le char. Il y a le vivant et l’objet, cela doit se ressentir dans la voix. De même, “il fit claquer son fouet” doit être prononcé avec une énergie qui éclaire ce qui précède et ce qui suit. Attention à ne pas renforcer les adjectifs avant le nom, c’est le nom qui importe. Ne pas accélérer les subordonnées. Tout ce qui est apposition, épithétique, doit être mis en valeur au service du sens : “ses truies que je garde”, “un de ses fins ouvrages tels qu’en font les déesses”.
On a droit au contresens, mais on n’a pas droit à la neutralité. Même, comme le dit Brecht, le narrateur-lecteur peut avoir un point de vue moral sur ce qu’il dit.
– Il ne faut pas avoir honte des moments poétiques, mais profiter de l’aurore au doigts roses, et de la brume du soir qui envahit les ruelles…
– Enfin s’il ne peut pas avoir de silence entre deux lecteurs, il peut avoir des silences à l’intérieur des textes !
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mardi 9 avril à 18h30 : cinquième atelier au Théâtre.
Les musiciens ne sont pas là, mais ils ont été enregistrés la dernière fois, et l’on travaille avec l’enregistrement. Alain Simon rassure, le 3 mai, un technicien du son fera en sorte que la voix du lecteur ne soit pas couverte par la musique en amplifiant le micro et en l’adaptant au lecteur.
On travaille sur le différentiel qui est très important : pour éviter la monotonie et l’ennui, il faut démarrer différemment de celui qui termine, ne pas rentrer dans son rythme ni son timbre. Il faut éviter aussi de faire trop d’intervalles, qui posent problèmes, et ne pas construire son élocution sur sa respiration, il faut aller au bout de sa phrase, et aussi être convaincu de ce que l’on dit.
Alain Simon aborde le problème des noms propres de ces grecs qui ne nous sont pas familiers : “Euriloque, Lampétie, Phaétouse, Périmède, Scylla, Tirésias, Eumée”.. Ne pas les passer à la trappe, les dire comme si on les connaissait, ralentir pour bien les prononcer : la force de la diction les rend vivants . De même quand ils sont accompagnés d’un épithète -Ulysse, l’Endurant,- le faire ressortir pour le faire exister.
Ensuite, Alain Simon propose des exercices de topographie : pour donner aux mots leur propre son, il faut les replacer dans un espace. Montrer. Faire bouger son corps, même subtilement : donner et prendre ne se disent pas pareil. Hisser une voile et mouiller une ancre, ce n’est pas la même chose. S’essayer à dire le texte en désignant du bras, de la main, de l’épaule, les lieux, les parties du corps dont on parle. Donner une couleur différente dans les énumérations : un char et des mules n’ont pas la même vitalité, l’un est un objet, les autres sont vivants
Une harangue, un discours sur l’agora : si on met en place une couleur, et il lui faut la garder suffisamment longtemps, ne pas l’abandonner. Penser à un discours d’homme politique, à qui il s’adresse dans la salle et pas de la même manière pour tout le monde, et continuer jusqu’au bout sans laisser retomber l’énergie.
En fin d’atelier, avant de se séparer jusqu’au 2 mai, la veille de l’événement, Alain Simon redit que chacun a son texte comme un petit champs à labourer. Il y a infiniment d’informations à gérer, le rythme, le ton, l’énergie, dire les noms propres. Il conseille de souligner sur le texte les mots importants, de calibrer les groupes de mots, d’assumer les noms propres et les faire exister…
mardi 2 avril à 18h30 : quatrième atelier : présence des musiciens.
A cet atelier sont présents les trois musiciens qui soutiendront toute la nuit la lecture : Jean-Luc Anton, saxophone, Christophe Paturet, piano et Daniele Schön, violoncelle. D’emblée Alain Simon prévient : la musique est là pour donner u flux et soutenir la lecture. Le lecteur doit rester intègre dans son univers, ne pas se laisser perturber par les incidents extérieurs : mobylette,cris de fêtards etc, ni par la musique qui est une perturbation positive. La musique est pour celui qui écoute. Il y aura toujours sur place une adaptation du son pour que la voix reste présente par rapport aux instruments. La musique va donner un flux qui va permettre que les enchaînements ne soient pas un arrêt.
Recommandation : Le lecteur ne doit pas se laisser prendre par le rythme de la musique mais travailler son propre univers.
Au cours de l’atelier, on travaille également le passage de relai. A ceux qui se reprennent, Alain Simon dit ” jamais pardon”, si on se trompe, ce n’est pas grave, il faut continuer. “Jamais pardon, sauf si c’est dans le texte !”; Il recommande aussi de ne pas faire de variations. Le premier, mot que l’on dit doit être notre programme, ce qui n’empêche pas d’être vivant à l’intérieur. Et surtout ne pas baisser la voix en fin de phrase ou en fin de texte, laisser ouvert.
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Mardi 26 mars à 18h30 : troisième atelier de préparation à la lecture au Théâtre.
Cet atelier est consacré au passage du relai entre deux lecteurs, et aux problèmes qui se posent. L’essentiel étant de maintenir le flux de la parole, il ne faut pas de chute dans le moment de la lecture, et celui qui arrive doit créer la dynamique de celui qui s’en va. “On ne renonce jamais à rien, on substitue une chose à une autre” rappelle Alain Simon. Il faut que celui qui se prépare à prendre le relai écoute bien celui qui le précède, de façon à ne pas fusionner en rythme et en hauteur de voix, car il faut à tout prix éviter la fusion qui aplatit la lecture. C’est au contraire la différence entre les lecteurs, leur voix, leur personnalité qui en fera toute la richesse. Il faut aussi que celui qui s’en va garde son énergie jusqu’au bout, qu’il ne manifeste pas qu’il en a fini avec son texte.
Soixante deux personnes assistent à l’atelier.
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Mardi 12 mars à 18h30 : premier atelier de préparation à la lecture au Théâtre.
62 personnes assistent à la séance, quelques personnes de l’Atelier public qui ne pourront participer à l’Odyssée 2013, mais qui tiennent à assister aux ateliers, les autres ont répondu présent.
Une bonne partie de l’assistance est venue spécialement pour ce projet Odyssée 2013 et certaines personnes viennent pour la première fois au Théâtre des Ateliers. Pendant les trois premier quarts d’heure, Alain Simon explique comment il entend préparer cette lecture et ce qu’il attend des participants, qui seront surélevés sur un dispositif en forme de proue de navire, sonorisés et soutenus par des musiciens. C’est pour cela qu’il y a un micro sur la scène, et qu’il envisage pour les autres ateliers de travailler avec de la musique.
Pas de lecture formatée, uniforme, la diversité des personnalités doit pouvoir s’exprimer en tenant compte de quelques règles de la lecture à haute voix…. Puis, il demande de venir lire une page : une quinzaine de personnes auront eu le temps de passer, chaque passage étant commenté avec humour, mais toujours de manière positive, ce qui rend l’exercice passionnant.
mercredi 13 février à 18h30 : réunion d’information pour les lecteurs à la Cité du Livre
Devant près d’une centaine de spectateurs Alain Simon a présenté son projet de lecture ininterrompue et intégrale de L’Odyssée de Homère dans la traduction de Philippe Jaccottet et l’orga-nisation des ateliers de préparation à cette lecture qui auront lieu au Théâtre des Ateliers, à la Méjanes et à la bibliothèque des 2 Ormes Jas de Bouffan.
pour voir la vidéo, cliquer ici : présentation Odyssée 2013 Cité du Livre
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Charte des lecteurs de L’Odyssée d’Homère
direction artistique Alain Simon
– Chaque lecteur ou groupe de lecteurs sera responsable de deux interventions au cours de la nuit. La durée minimum de chaque lecture sera de deux minutes.- Chaque lecteur s’engage à être présent une demi-heure avant pour garantir le passage de relais avec le ou les lecteurs qui le précéderont. Le principe étant la continuité de la lecture.
– Les lecteurs pourront préparer leur intervention dans l’un des ateliers qui seront proposés en différents points de la ville par le Théâtre des Ateliers : à la Cité du Livre – bibliothèque Méjanes, à la bibliothèque des Deux Ormes du Jas de Bouffan, au Théâtre des Ateliers, ainsi que dans certains établissements scolaires.- Ces ateliers fonctionneront durant les cinq semaines qui précéderont l’événement. Ceux qui souhaiteraient participer à la lecture sans suivre ces ateliers pourront le faire après un entretien préalable avec Alain Simon, responsable artistique du projet.
– Chaque lecteur ou groupe de lecteurs accepte le principe d’un soutien musical. Si pour sa lecture, il souhaite proposer le sien propre, il peut le faire sous sa responsabilité après accord de la direction artistique. Les lecteurs autorisent la diffusion en direct de leur lecture sur Radio Zinzine, 88.1.
– Un écran vidéo informera les spectateurs de l’avancée de la lecture ainsi que du nom des intervenants.- La traduction qui a été choisie est celle de Philippe Jaccottet (© La Découverte/Poche). Ce choix correspond à notre volonté de nous rapprocher de la forme poético-épique du texte original. Les lecteurs s’engagent à prendre en compte cette forme, sans négliger le fond, donc le sens de ce qui est raconté.
– Chaque lecteur intervient bénévolement, un badge lui sera remis avec lequel il pourra se restaurer tout au long de la nuit.- A l’issue de la lecture, tous les participants pourront se retrouver autour d’un petit déjeuner aux premières lueurs du jour.
– Un blog consacré à cette opération rendra compte du compte à rebours des différents ateliers, réflexions, propositions, témoignages autour de la préparation de cet événement. http://odyssee2013aixenprovence.blogspot.fr/
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Conférence de presse du 5 février 2013
http://youtu.be/WWIe7ShAmWQ
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Odyssée 2013 – Lecture-événement
L’Odyssée d’Homère, traduction Philippe Jaccottet, direction Alain Simon.
En tant que lieu implanté, nous sommes heureux de participer à la grande fête de la création que doit être Marseille-Provence – Capitale de la culture avec cette lecture ininterrompue et intégrale de L’Odyssée traduite par Philippe Jaccottet. Cet événement sera l’exploration in vivo de ce pays épique qu’est l’œuvre d’Homère. Dans ce voyage nous emmènerons le public, mais aussi tous ceux qui voudront se joindre à nous pour constituer cette chaîne de lecteurs qui pendant douze heures se relaieront pour cette exploration exaltante. Ô Muse, conte-moi l’aventure de l’inventif : celui qui pilla Troie, qui pendant des années erra, voyant beaucoup de villes, découvrant beaucoup d’usages, souffrant beaucoup d’angoisses dans son âme sur la mer pour défendre sa vie et le retour de ses marins sans en pouvoir sauver un seul… Ulysse, Roi d’Ithaque – Laèrte, père d’Ulysse – Apollon, dieu de la lumière des arts et de la divination – Athéna, déesse de la sagesse – Calypso, nymphe amoureuse d’Ulysse – Circé, magicienne qui transforme les compagnons d’Ulysse en pourceaux – Éole, maître du vent – le cyclope Polyphène – Poséidon, dieu des mers et ennemi d’Ulysse – Dolios, le vieux jardinier – Elpénor, le compagnon d’Ulysse – Pénélope, épouse d’Ulysse – Télémaque, fils d’Ulysse – Iris, messagère des dieux – Arbosse, vieux chien d’Ulysse qui meurt en le reconnaissant… L’Odyssée nous entraîne dans un monde où l’on rencontre des dieux, des demi-dieux, des déesses, des héros mais également les chevaux du soleil, le cyclope, des sirènes, tout un monde intermédiaire entre le divin et l’humain, sans parler de ce Protée qui intervient dans les premiers chants, qui conduit un troupeau de phoques et peut se métamorphoser de cent façons diverses et peut aussi prédire l’avenir. D’une certaine manière, Ulysse représente l’humanité aux prises avec tout ce qui n’est pas humain.Cette lecture réunira comédiens professionnels et lecteurs amateurs. Ces derniers auront la possibilité de se préparer dans différents ateliers qui auront lieu à la Cité du Livre, au Jas de Bouffan à la bibliothèque des Deux Ormes et au Théâtre des Ateliers à partir de janvier. Des groupes pourront se constituer et se porter candidats pour prendre en charge une partie de cette chaîne de la parole. Comme chaque association de quartier de la ville prépare dans le plus grand secret pour le carnaval un char découvert seulement au moment du défilé, de même nous aimerions que chacun des participants de cette lecture soit responsable de son maillon… Cette chaîne de lecteurs sera la métaphore du récit qui se déroule. Une épopée est un torrent que l’on descend sans s’arrêter : on parle à juste titre du flot de la parole. Les lecteurs et le public seront ainsi invités à cette descente des rapides d’Homère ! La parole est action au théâtre et l’épique en est la forme exaltée, « poumonée, respiratoire » comme le dit Valère Novarina. Les mots écrits, parce qu’ils sont prononcés, parcourent l’espace sonore avec l’énergie de la profération. Nous souhaitons que cette lecture épique soit pour les participants l’occasion de partager un texte fondateur mais aussi de ressentir “l’agora”. La participation de musiciens, jouant des musiques différentes tout au long de la lecture, érigera la musique non pas en accompagnement du texte mais en révélateur de celui-ci. Le lieu de la lecture sera un lieu public. Il sera choisi au cours de la saison en fonction du travail dans les ateliers et du nombre de participants, il devra correspondre à cette notion d’agora à laquelle nous tenons ! Alain Simon
Informations:
Préparation au Théâtre des Ateliers par Alain Simon : ateliers publics des mardis 12, 19 et 26 mars, 2 et 9 avril de. et mardi 2 mai de 18h30 à 20h
Préparation à la Bibliothèque Méjanes par Alain Simon : ateliers les vendredis 29 mars, 5, 19, et 26 avril à 18h30, le vendredi 12 avril est remplacé par le jeudi 2 mai à 18h30 au Théâtre des Ateliers
Préparation à la Bibliothèque des Deux Ormes par Syméon Fieulaine : ateliers les jeudi 25 et vendredi 26 avril à 18h30, le samedi 27 à 14h, le lundi 29 avril à 18h30 et le jeudi 2 mai à 18h30 au Théâtre des Ateliers.
Théâtre des Ateliers 04 42 38 10 45 – Cité du Livre-bibliothèque Méjanes 04 42 91 98 88
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Production du Théâtre des Ateliers d’Aix-en-Provence, en partenariat avec la Cité du Livre et Les Écritures Croisées.
Coréalisation Marseille Provence 2013 – Capitale européenne de la culture
Lecture de “Au coeur du coeur d’un autre pays”
Dans le cadre de la Fête du Livre et en partenariat avec Les Écritures Croisées
… Je fais partie de ces gens qui font toujours ce que quelqu’un d’autre fait… mais quelques semaines avant. Un poisson dans les mers chaudes. Pas de maison comme abri… Mais un lit de maison en maison et des vêtements froissés sur une seule étagère. Je cherche l’amour. E.A
La Fête du Livre n’est pas seulement un moment de faire ce que j’aime, lire à haute voix des textes littéraires, c’est surtout pour moi l’occasion irremplaçable de découvrir un auteur. Et c’est toujours un moment intimidant quand Annie Terrier en me tendant un ou deux livres me dit avec l’autorité de l’enthousiasme : lis ça ! La grande aventure de la Fête du Livre organisée par les Écritures Croisées est qu’elle concerne aussi les artistes qui y participent. Je ne connaissais pas l’œuvre d’Etel Adnan, et la rencontre avec ses mots m’a été immédiatement familière.
En proposant depuis plusieurs années ces lectures au Théâtre des Ateliers, nous ne voulons pas nous éloigner de l’épicentre chaleureux de l’amphithéâtre de la Verrière au moment de la Fête du Livre, mais affirmer combien l’existence de la littérature et de ses auteurs est importante pour un théâtre implanté comme le nôtre. Et en donnant aux mots ce champ de propagation aérien par la lecture à haute voix, nous ne concurrençons pas l’irremplaçable tête à tête du livre avec son lecteur, mais tentons de nous adresser à d’autres dimensions de la sensibilité du spectateur avec le partage dans l’espace public du théâtre. Alain Simon
Au Théâtre des Ateliers à 20h
Zibeline
Alain Simon poursuit ses lectures au Théâtre des Ateliers
L’art du lire et du dire
• 19 octobre 2013 •
Alain Simon au théâtre des Ateliers nous a familiarisés avec les lectures d’œuvres, nous permettant ainsi de redécouvrir ou de découvrir des textes, comme ce fut le cas pour la lecture de l’ouvrage d’Etel Adnan Au cœur du cœur d’un autre pays. En avant-propos, l’acteur et metteur en scène avait expliqué comment le texte de l’auteure invitée par les Écritures croisées, totalement inconnue (Annie Terrier a le secret des trouvailles exceptionnelles !), lui était apparu d’emblée familier, avec un rythme correspondant à une respiration. Alain Simon explique aussi avec humour «aujourd’hui, au théâtre on n’a plus le droit au pathos, on ne peut plus dire «je suis amoureux», avec un livre dans les mains, la distanciation nécessaire est là, et l’on peut lire à haute voix, «je suis amoureux», sans s’exposer !». Pour un théâtre qui défend la littérature avec force et persévérance, c’est aussi une reconnaissance que la participation annuelle à la Fête du livre. Alors que la lecture est avant tout un exercice solitaire, l’œuvre lue à haute voix est partagée, devient nôtre et collective à la fois. Alain Simon était accompagné dans cet exercice par Emma Gustavsson, ancienne danseuse de Preljocaj. Les voix se relaient, l’une écrit les têtes de chapitres sur le mur noir de fond, scandant l’œuvre dans ses aller et retours entre New York et Beyrouth. Le dernier chapitre, empreint d’urgence, avec le déclenchement de la deuxième guerre du Golfe, est livré en polyphonie, entre l’américain de la version originale et le français de la traduction. La lecture s’emporte, nous entraîne dans un tournoiement exacerbé. Plus tard, lorsque l’on relit, ou plutôt lorsque l’on va vers le texte en simple lecteur, on retrouve ce ton, cette voix que les deux acteurs ont si bien fait sentir. Bravo !
MARYVONNE COLOMBANI
Novembre 2013
Photo : Emma-Gustavssonn-et-Alain-Simon-c-X-D.R
La vie Merveilleuse de Noix de Coco – conte du Vietnam
La vie merveilleuse de Noix de Coco – conte du Vietnam
Kadop est né en l’année du rat, ère du cheval et mois du crabe : que du mauvais! On comprend que sa vie ait été complètement en dehors de la normale. La preuve: il naquit sans bras, et sans jambes, rond comme une noix de coco! Pendant des années, il parvint à tromper tout le monde sur sa réelle identité: en réalité, sa noix de coco n’était qu’une carapace, de la quelle il sortait tous les soirs, et surtout, il était le protégé des esprits, qu’il pouvait appeler à son aide chaque fois qu’il en avait besoin !
A 15 h : jeudi 24, vendredi 25, lundi 28, mardi 29 et mercredi 30 avril
avec les 8 élèves de la promotion 2013-2014 de “La compagnie d’entraînement”
Le chant miraculeux – conte du Vietnam
Lecture Plus Jeune Public : Le chant miraculeux – Conte du Vietnam
A partir de 4-5 ans
Mise en scène Alain Simon
Avec Jacques Brossier, Alice Chenu, Maxime Potard.
My Nuong, belle princesse, vit cloîtrée dans son palais. Chaque matin, elle entend depuis sa fenêtre le chant envoûtant d’un pêcheur qui part travailler, mais elle ne parvient jamais à voir son visage depuis ses hautes fenêtres. Un beau matin, le chant ne se fait plus entendre. La princesse guette chaque matin, mais le silence s’est installé. La princesse tombe alors gravement malade, et son père, un puissant seigneur, décide de se mettre à la recherche de ce mystérieux chanteur pour redonner à sa fille le goût de vivre.
Des enfants sont invités à descendre sur le plateau et à prendre part à l’action. Chaque séance est suivie d’une rencontre avec les comédiens à qui les enfants peuvent poser des questions sur le conte, son adaptation, la mise en scène et les accessoires. Elle se prolonge par un goûter et c’est un moment convivial très apprécié du jeune public.
A 15h : mercredis 22 et 29 janvier, 12,19 et 26 février, lundi 24 et mardi 25 février.
Tarif unique 7 €, goûter compris pour les enfants
Croûte de Riz – conte du Cambodge
Croûte de riz – conte du Cambodge
Une légende raconte que dans le Tep Boreï, province du Cambodge gouvernée par Monsantong, seigneur avare et cruel, vivaient un jeune garçon malicieux et sa vieille grand-mère. Elle l’avait nommé Croûte de Riz car il n’aimait que ce qui était brûlé, attaché au fond des gamelles. C’était une aubaine pour cette pauvre femme, car était plus facile à nourrir en ces temps de disette organisée par Monsantong. Croûte de Riz avait une passion pour les animaux et une grande curiosité. Grâce à cela, bien que promis comme tous les villageois à une vie de misère, il réussit à forcer le destin…
avec Jacques Brossier, Alice Chenu, Gilles Jolly et Maxime Potard.
à 15 h : mercredi 16, lundi 21, mardi 22, mercredi 23, jeudi 24 et vendredi 25 octobre, mercredis 6 novembre, 4 et 11 décembre.