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19 mars 2015

Improvisée n° 4 : Le lit d’Alice ou soixante huit tard que jamais

par TechMac

 

Vendredi 3 avril à 20h30


Cette quatrième Improvisée sera bâtie autour du texte écrit par Alice Chenu au moment de la création Le lit en décembre 2011. Alain Simon avait demandé aux acteurs qui en avaient envie d’écrire un texte sur cette même thématique du lit. Alice Chenu avait écrit ce monologue très personnel que nous avons voulu faire connaître au public, en proposant à la comédienne auteure de se mettre au service de son texte avec la complicité de la comédienne Noëlie Giraud et de la musicienne Julie Biereye.

Cette improvisée est l’occasion pour le public de mieux connaître l’univers de cette comédienne qu’ils ont vue dans plusieurs créations du Théâtre des Ateliers et tous les mercredis depuis 20 ans dans tous les spectacles Jeune public de l’opération Lecture plus. Alice Chjenu est également intervenante artistique pour l’option théâtre du lycée Cézanne en partenariat avec le Théâtre des Ateliers. Elle révèle dans ce texte toute la difficulté pour exister qu’a rencontrée cette génération de soixante-huitards “pratiquants”. Elle le fait avec colère, lucidité, dans un style direct et sans complaisance qui fait de ce monologue un acte artistique singulier pour notre époque/

 Avec Alice Chenu, Noëlie Giraud, Julie Biereye.

 Tarif unique 7 €

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Vu par Zibeline

Difficile d’être les enfants de la génération qui a interdit d’interdire…

L’art de la joie

• 3 avril 2015, 3 avril 2015 •

Difficile d'être les enfants de la génération qui a interdit d'interdire... - Zibeline

Improvisée n° 4 au Théâtre des Ateliers… Au menu, une création, un texte écrit sur la proposition d’Alain Simon à la suite de sa propre pièce Le Lit. Le dramaturge, acteur, metteur en scène avait proposé à ses comédiens d’écrire à leur tour sur le même thème. Alice Chenu a joué le jeu. Quasiment racinien, Alain Simon rappelle en début de spectacle, « j’ai pris ce texte, l’ai lu, l’ai relu, il m’a plu ». Et c’est ainsi que l’on a eu le bonheur d’une découverte, Le Lit d’Alice, ou soixante-huit tard que jamais. Entre lit de justice, critique souveraine d’une époque où les extrêmes se conjuguent, et dit farcesque et théâtral, les mots coulent, se heurtent, jouent des brisures, des fêlures, emportés par une inépuisable énergie. Il y a Julie Biereye à l’accordéon avec le souvenir des chansons de Colette Magny, (Melocoton), la comparse privilégiée des Lectures plus, Noëlie Giraud, les lumières et les projections d’images de Syméon Fieulaine. Récit intime et extime à la fois, dans la distanciation propre au théâtre… Une personnalité forte, attachante, essentiellement libre, se dessine. Refus des aphorismes, dictons pris à rebrousse-mot, flot d’histoires, d’humeurs, de révoltes, de passions, de rêves, bref, de vie, avec ses errances, ses retournements, ses coups de cœur, ses coups de gueule, dans une écriture qui ne s’embarrasse pas de fards, sait nommer un chat un chat, sait être libre dans une esthétique du « cœur à nu », mais sans jamais un larmoiement ou un apitoiement quelconque sur soi. On en sort plus fort, végétarien ou presque, touchés, émus, mais aussi transportés par cet ‘art de la joie’ (reprenant le titre du roman de Goliarda Sapienza L’art de la joie), lucide, jamais niais mais humain et libre absolument.

MARYVONNE COLOMBANI
Avril 2015

Vu le 03 avril au héâtre des Ateliers, Aix-en-Provence

Photo © Théâtre des Ateliers.

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