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Articles de la catégorie ‘Présentation de travaux sur Jon Fosse’

4
Avr

présentation de travaux sur Jon Fosse

  Jeudi 31 mars 2011 à 19 h :

 Présentation par « La compagnie d’entraînement » des travaux de recherche et d’expérimentation sur l’œuvre de Jon Fosse en sa présence.

 

      

  

31 mars 011, rencontre avec Jon Fosse

 


 


 

 

 

 

La présentation a été suivie d’une rencontre débat avec l’auteur.

 

Jon Fosse après la présentation de la Cie


  

 

 

 

 

 

 

 

Le 1er avril, les élèves comédiens ont travaillé en séminaire avec Jon Fosse.

Témoignages d’élèves

Délicatesse. Humilité. Et finesse. Il a beau se faire discret, l’envergure de l’artiste n’en est pas moins remarquable. Pas de surprise, l’écriture de Jon Fosse transpire son auteur. Une belle rencontre, avec un bel écrivain. Je reste comblée d’avoir pu communiquer son écriture, sur scène. Rachel Verdonck

 Ce qui reste ce sont les objets, les souvenirs et le silence. Les personnages de Jon Fosse  essayent de le comprendre, mais le compréhensible devient incompréhensible, le visible devient l’invisible, le blanc devient le noir et on finit par en rire, tellement c’est triste.
Et c’est ça qui est le plus passionant, ce qui est impossible à définir, ce qui est mysterieux.
Pendant la rencontre avec Jon Fosse, j’avais l’impréssion qu’une nouvelle fenêtre s’ouvrait. Comment ne pas être émue. Un grand merci. Ania Chyra

Un homme brillant, extrêmement disponible. Laconique mais incroyablement complet dans sa vision des choses malgré le peu qu’il en dispense.
Il ressort de cette rencontre, privilégiée par la chance offerte d’
être l’interface entre lui et la troupe, une grande admiration pour cet homme gestionnaire : capable de transformer son associabilité en écoute et en partage ; son mal-être en création.
Merci au Théâtre et à Jon. Étienne Michel

 

 

6
Mar

Présentation des travaux sur l’oeuvre de Jon Fosse

Les élèves de “La compagnie d’entraînement” ont présenté en janvier les travaux effectués en séminaire avec Jean-Pierre Ryngaert sur une mise en scène du Nom  de Jon Fosse, auteur associé à leur promotion. Ils poursuivent leur exploration de l’oeuvre de cet auteur norvégien mondialement connu, et présenteront leurs travaux de recherche en présence de l’auteur qui les fera travailler le lendemain. A la suite de cette rencontre, les élèves choisiront la pièce de Jon Fosse qu’ils joueront en juin pour 8 représentations. Entrée libre

Né en 1959 près de Bergen Jon Fosse est le plus grand poète dramatique norvégien d’aujourd’hui, et l’un des plus grands européens. D’abord romancier et poète, il écrit sa première pièce en 1994, puis, en  1996, Quelqu’un va venir et le roman Mélancholia 1, mis en scène par Claude Régy et qui le révèlent en France. Depuis, avec une fascination pour l’écriture théâtrale, il a écrit près d’une trentaine de pièces dont 23 ont été traduites en français. Après Claude Régy, Jacques Lassale, Christian Colin, Denis Marleau et bien d’autres ont concouru à faire connaître L’Enfant, Le Fils, Et la nuit chante, Un jour en été, Dors mon petit enfant, Visites, Variations sur la mort… Après avoir reçu le prix Ibsen en 1996, Jon Fosse reçoit en 2000 le prix Nestroy et le prix du théâtre du Conseil Nordique. Il a été fait chevalier de l’Ordre national du Mérite en 2007.

Jon Fosse

“Jon Fosse est sans nul doute un auteur mélancolique, mais de cette mélancolie qui, paradoxalement, aide à tenir debout. La simplicité de son écriture touche par son extrême sensibilité ; aucune tristesse larmoyante, aucun pathos lourd et pompeux… juste la vie, ni plus ni moins. Comme chez Tchékhov, chez Duras, tout est dans le silence, le regard, le rien. On est d’ailleurs parfois chez lui, plus proche de la poésie que du théâtre ; aucun effet scénique, aucune répartie hardie et efficace… On a peu de chance de se lever pour applaudir debout à la fin… et c’est tant mieux. Jon Fosse ôte tous les artifices éculés du théâtre pour ne laisser que le plus difficile : la simplicité ; il fait partie de ces auteurs tant attendus qui débarrassent enfin le plancher poussiéreux de nos tréteaux de tout ce lourd fatras bavard et prétentieux. Chez lui les phrases sont brisées avant que le sens n’ait eu le temps de faire son travail. Il nous laisse souvent dans l’interrompu, le suspendu, l’hésitation… à nous de terminer ou pas, de continuer ou de décrocher ; il renonce à trop en dire, pudeur et élégance qui font de lui un auteur simple et immense par son questionnement.
Jon Fosse est un « ôteur de théâtre ». Francis Azéma