La société du Dé
Texte et mise en scène Avicen Riahi avec Boris Bayard
Genèse et note de l’auteur
La société du dé est une création originale qui trace un parallèle avec le livre de Georges Cockroft(alias Luke Rhinehart), L’homme dé.
Voilà mon propos : drapés en scénettes tragiques, comiques, cyniques, allégoriques et de mauvaise foi (comme si elle était une croyance !).
Au milieu de la scène Boris gît sous un drap. Il s’apprête à naître devant nous. Face à lui, les spectateurs se sont amassés, « une histoire! » « Une histoire ! » les gens sont bien élevés, ce ne sont pas les bouches qui hurlent, mais les cœurs. C’est très voyou un cœur… Un bras se redresse! Voilà notre comédien debout, et qui distingue mal les gens autour. Le temps de comprendre son corps, il voit dans les gradins un visage qui l’interpelle. C’est en voyant ce visage qu’il appréhende le sien. Boris s’approche, il n’a plus peur maintenant, c’est un autre sentiment qui l’étrangle, les larmes viennent… c’est une sorte de communion, comme si c’était encore possible. Et puis le comédien remonte sur scène et nous propose son dos, un temps, et lorsqu’il se retourne enfin, ce n’est plus lui. Il s’apprête à tirer le Dé, qu’il présente comme son glaive. Boris désire se surprendre, il a six options en tête.
Si je fais 1 j’arrête tout et je reprends mes études ;
si je fais 2 je deviens musulman, pourquoi pas ?
si je fais 3 je picole et je me couche ;
si je fais 4 j’appelle mon père et je pleure au téléphone.
Si je fais 5 je mate youporn et je pleure dans mon lit.
Si je fais 6…Si je fais 6 je viole ma colocataire.
Administrateurs créateurs
textes et jeu : Nicolas Bole, Camille Nauffray et Laetitia Sadak
“Un an après avoir essuyé les plâtres de la première édition de Parcours, Laetitia Sadak et Camille Nauffray, anciennes élèves de “La compagnie d’entraînement” promotion 2016-2017 reviennent accompagnées de Nicolas Bole pour 3 représentations de leur création Administrateurs-créateurs.
Résumé :
Laetitia anime des réunions comme personne. Camille a fait du tableau croisé dynamique un art. Nicolas est le roi de la coordination, des reporting et des débriefing. La vie les a préparés à devenir des supers administrateurs. On les attend là alors qu’eux, ils voudraient aussi être ailleurs. Ils sont créateurs chez les administrateurs, administrateurs chez les créateurs. Le cul entre deux chaises, la question de la légitimité au-dessus et le vide en dessous. Entre candidatures restées lettres mortes, CV à rallonge, maitrise de la novlangue et tentatives artistiques en tout genre, ils se bricolent un monde sur des sables mouvants.
Revue de presse (imaginaire) :
“Avec cette pièce, les trois auteurs-metteurs en scène-comédiens décortiquent avec gourmandise les ressorts du mal-être au travail contemporain pour en extirper un exutoire jubilatoire. Une première à ne pas manquer.“
Le Masque et la Plume, France Inter
“Vous ne verrez plus jamais les post-its de la même manière.”
Les Échos
“Un véritable antidote au burn-out. Un spectacle remboursé par la sécurité sociale !”
Kaizen Magazine
“Un bonbon qu’on a envie de laisser fondre dans la bouche, encore et en cœur.“
Regards de Provence Magazine
“Un manifeste en forme de brûlot qui résonne comme le creuset des luttes sociales contemporaines. Marx n’aurait pas dit mieux.“
Alternative Économiques
“Qui sont-ils ? Avec leur “Je suis” vibrant d’émotion sans jamais verser dans l’emphase, ces trois jeunes metteurs en scène aux faux airs de sociologues sont les porte-paroles d’une génération sacrifiée. Un spectacle coup de poing.
Pychologies Magazine”.
Nicolas Bole, Camille Nauffray et Laetitia Sadak
Extraits :
« Début mars, j’appelle Camille, je vois Camille, je ne dors pas, j’appelle Camille, je vois Camille, Je ne dors pas, j’appelle Camille, je ne dors pas, je vois Camille, je dors chez Camille, je ne dors pas, je quitte la maison de Camille.
Je demande un rdv avec ma N+1 et ma N+2. Je rencontre ma N+1 et ma N+2. J’expose la situation à ma N+1 et ma N+2. Je ne dors pas, Je demande à ma N+1 et à ma N+2 de cesser le renouvellement de mon contrat, parce que je ne dors pas. Je ne dors pas mais je suis compétente alors je ne pars pas. Je suis compétente, je mérite un contrat, alors je ne pars pas. Je ne dors pas.
Je veux disposer ! Je demande une disposition, un congé sabbatique. Je n’ai pas le droit. Je pose un congés maladie. Je ne dors toujours pas. Je demande un congés formation. __
« Je suis une feuille de route
Je suis une note d’intention
Je suis un bilan d’activités
Je suis un rapport moral
Je suis un budget prévisionnel à 1, 2, 3 ans
Alors que ….
moi-même
pour moi-même
Je ne sais pas où je vais
Je ne sais pas ce que je veux
Je ne sais pas ce que je fais
Je ne sais pas ce que je vaux
Je ne sais pas ce que je gagne »
___
“C’est usant, d’aller d’un boulot à l’autre. D’un rêve à l’autre. C’est comme changer de maison tous les 6 mois. Toujours ranger, classer, déterminer ce qu’on jette, ce qu’on garde. Faire l’inventaire du passé. Les sacs sur le dos, qui scient les épaules tant ils sont remplis. Les valises dont les roulettes ne roulent plus. Le dernier carton, où on met tous les trucs qu’on n’a pas réussi à classer dans les autres cartons.
J’ai tout simplement l’impression de pas avoir le temps d’être artiste. Je me dis qu’il faut juste faire mais je n’arrive pas à savoir où s’arrêter dans le processus créatif. Peut-être qu’être artiste, c’est arriver à fixer le flux créatif dans un rendez-vous ?”
Places à 15 €, Adhérents, étudiants 13 €, scolaires 7,50 €, à régler seulement par chèque ou en espèces
Pour un oui ou pour un non de Nathalie Sarraute
création invitée en partenariat avec Salon Milord Cie
Mise en scène et interprétation Mickaël Zemmit
“J’avais 19 ans quand j’ai vu la pièce. C’était à Avignon. Je me souviens du théâtre, je me souviens des costumes, je me souviens du carré de lumière au centre. Il y avait eu deux pauses avec de la contrebasse. Le texte a résonné souvent en moi depuis ce temps là, comme une silhouette familière aux lignes simples.
Pour un oui ou pour un non était destinée à la radio, chaque mot choisi par les personnages constitue marqueur d’identité. L’auteur disait elle même que Pour un oui ou pour un non pouvait être un monologue intérieur, une seule conscience qui suit des mouvements différents, l’un chassant l’autre alternativement. “
Guitariste, auteur-, Mickaël Zemmit se forme au théâtre en entrant dans « La compagnie d’entraînement » du Théâtre des Ateliers, promotion 2011-2012. Il travaille depuis sur des projets alliant musique et textes, et accompagne Alain Simon dans les séances consacrées à la lecture à haute voix dans les lycées. Musicien-comédien il participe avec Alain Simon aux créations des trois Monologues, Sous le signe du chien création 2015-2016 , Jaloux de Dieu création 201 7 et Aimer aimer création 2018. En décembre 2018, il propose dans Parcours Opéra Salon Milord. En mai 2019, il participe avec sa compagnie au festival Les sons du Lub’ à Beaumont de Pertuis.