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25 février 2012

Rencontre avec Anouch Paré, en résidence à la Chartreuse

par TechMac

Mardi 24 janvier  après midi, l’auteure Anouch Paré a travaillé avec “La compagnie d’entraînement” qui a présenté 10 minutes d’une mise en scène d’un texte de l’auteure en ouverture de l’Atelier Public consacré à la découverte de son univers théâtral avant une rencontre avec elle.

“Haïg, mon grand-père, arrivé en France, emmenait ses enfants à la Comédie française pour qu’ils y apprennent la langue du pays depuis le Paradis. Ma mère nous a emmenés tout naturellement au Paradis très tôt. Paradis ou poulailler, j’y ai poursuivi ma vie : Je me suis présentée à l’école Charles Dullin où ma formation de comédienne m’a amenée à intégrer rapidement le sens du travail exigeant au plateau, la liberté d’artiste et la notion de collectif. Pendant des années, en troupe, j’ai joué des auteurs du répertoire : – Corneille, Shakespeare, Goldoni, Labiche, Büchner (direction de Jean-Pierre Vincent). C’est avec la Cie les Allumettes Associées que j’ai pu retrouver pleinement ce qui m’avait conduit au plateau : la jubilation de l’invention, le goût du jeu, du corps en jeu, de la langue et de la transmission, l’éclectisme et la curiosité. Le partage. L’invention de modes de travail. C’est avec ce collectif hétéroclite et éphémère, pour qui j’ai mis en scène et écrit près de 10 spectacles (Tapatoudi, Vanity Case, Histoires de Puces, Le Suicidé-Comédie d’Erdman, l’Histoire de la fille qui lisait trop d’Histoires, un Monde à tes Mesures), avec le public qu’il soit celui des spectacles ou celui des ateliers, que j’ai pu développer en confiance, mon travail d’écriture avec ou pour le plateau, abordé comme un terrain d’enfance et de liens invisibles où il s’agit davantage de saisir que d’être saisi, de jeu sans équipe adverse. Notre prochaine création sera À mort la viande !, pièce pour laquelle je viens de recevoir la Bourse à l’Écriture de l’association Beaumarchais.

Je parle dans la langue que l’on m’a choisi, – je suis réjouie d’écrire dans le corps du théâtre. Je ne parle pas la langue de mon grand-père mais je cherche, et tente de pratiquer au plateau, ou du moins pour qu’elle soit dite, avec les auteurs, les comédiens, les équipes, les passants, une langue universelle”. Anouch Paré d’après Théâtre contemporain.com

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