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30 juin 2015

Apéro-Opéra 30 mars 2015

par TechMac

Apéro-Opéra « Mots et Musique : le point de vue du metteur en scène »

Discussion ouverte entre le metteur en scène Vincent Huguet, le dramaturge du Festival Alain Perroux, Gilles Jolly qui remplace Alain Simon empêché au dernier moment, et les participants à l’Apéro-Opéra autour du thème : Mots et musique. 

A l’opéra, le metteur en scène est à la fois confronté à un texte écrit (le livret, une pièce de théâtre…) et à un texte musical (la partition). A partir de ce double point de départ, comment construit-il son spectacle sur scène ?

Gilles Jolly, Alain Perroux, Vincent Huguet et Louis Geisler

 

Marie France Medjebeur, qui a assisté à la rencontre, a envoyé ce texte qui résume la soirée :

Festival On                  Apéro Opéra                30 mars 2015

 Avec la participation pour le Festival d’Alain Perroux, dramaturge, metteur en scène et librettiste, Vincent Huguet, metteur en scène, Louis Geisler pour Festival On et de Gilles Jolly pour le Théâtre des Ateliers.

             Mettre en scène une œuvre double,

            L’opéra connaît deux auteurs : le librettiste et le compositeur. L’œuvre, c’est soit le livret puis la musique, soit la musique en premier avec des allers et retours dans le meilleur des cas. La première interrogation pour le metteur en scène sera d’harmoniser les deux :le compositeur peut développer, donner une couleur à un passage quand le librettiste accentue un autre. La vision personnelle du metteur en scène sur l’œuvre donne également sont éclairage.

            Une interprétation aux multiples contraintes,

            L’interprétation au théâtre parait plus libre pour la temporalité et le rythme, mais également pour les déplacements. La musique impose rythme et temporalité, le chant impose une position frontale au chanteur qui doit se faire entendre dans toute la salle. Les déplacements sont limités par les autres chanteurs qui doivent se faire entendre, par le chœur et les décors . Les chanteurs sont soumis pendant toute la représentation aux indications du chef d’orchestre, il leur faut également pouvoir réagir à tout incident. Les acteurs de  théâtre, passé les répétitions, semblent avoir plus de liberté.

            Pour un spectacle nouveau

            La majorité des opéras ont déjà été présentés de nombreuses fois pendant des décennies et pour les plus anciens depuis quatre siècles. On pourrait se demander s’il y  a encore des possibilités d’apporter une nouvelle version aux plus connues.

            Il nous a été présenté deux mises en scène différentes de la scène de la rencontre du début de Traviata montées  à quelques années de différence au Festival. Dans l’une l’héroïne vêtue de blanc, découvre le jeune homme, dans l’autre toute en noir Violetta se remémore la rencontre. La mise en scène  peut aussi tenir compte de la célébrité de l’interprète et de son rapport avec son public.

            Pour un public exigeant.

            Le spectateur attend toujours un spectacle complet : musique et chant, texte, décors, costumes, éclairages. L’opéra garde un peu du sacré du théâtre antique : personnages et chœur, récits légendaires, histoires connues et émouvantes. Si les codes et le vocabulaire ont vieilli, les sous titrages, les traductions doivent s’adapter et au spectateur et à la mise en scène

            L’opéra s’enrichit de toutes ces contraintes, il sait se renouveler et reste un champ de créations contemporaines. C’est un spectacle complet qui suscite une large palette d’émotions et de sentiments.

 

 

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