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Articles de la catégorie ‘Les Improvisées / Parcours’

24
Fév

Improvisée n°2 après L’Odyssée Inventer sa danse

info après l'Odyssée

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Après la lecture de L’Odyssée d’Homère qui avait rassemblé cent quinze lecteurs Place de l’Hôtel de Ville en mai 2013 dans le cadre de Marseille-Provence – capitale européenne de la culture, le Théâtre des Ateliers a voulu réunir de nouveau le trio musical Jean-Luc Anton, Christophe Paturet et Daniele Schön ainsi que le danseur Bernard Menaut et inviter le public  après une courte sensibilisation par Bernard Menaut à retrouver le plaisir  de ses propres mouvements et à oser créer sa propre danse sur une musique du trio.

Le trio et Bernard Menaut

Le trio et Bernard Menaut

 Echauffement : bouger ensemble sur le plateau

Echauffement : bouger ensemble sur le plateau

Démonstration : agir l'autre qui doit se laisser faire

Démonstration : agir l’autre qui doit se laisser faire

 

l'exercice !

l’exercice !

l'exercice

l’exercice

Inventer sa danse

Inventer sa danse

inventer sa danse

inventer sa danse

 

 

11
Déc

Improvisée n° 1 : La Haine, Pourquoi le racisme

info La haine

Née d’une proposition d’Anna Fagot,  comédienne et psychiatre, ancienne élève de « La compagnie d’entrainement », La haine, pourquoi le racisme Improvisée n° 1 est dans la lignée de celle qui avait été organisée en décembre dernier autour de la question Pourquoi la guerre ? faite par Einstein à Freud.  Comme l’an dernier nous invitons des psychiatres, psychologues et psychanalystes qui amèneront des textes choisis par eux et la soirée sera bâtie à partir de la lecture par les comédiens du Théâtre des Ateliers d’un fragment de Peau Noire et Masques Blancs de Frantz Fanon et des textes choisis par les invités, et en interaction avec le public autour de ces textes.

                                                                                   Avec Anna Fagot,  Gilles Jolly, Alain Simon

                                                                et la participation de psychiatres, psychologues ou psychanalystes

La Haine : pourquoi le racisme est première des cinq soirées intitulées Les improvisées, proposition singulière du Théâtre des Ateliers depuis la saison dernière pour bâtir librement des soirées uniques, spontanées, inventant d’autres partages avec le public, dont la forme et le contenu font largement appel à l’improvisation.

 Tarif  unique : 7 €

19
Mar

Improvisé n°5 autour de la Grotte Chauvet

    lundi 13 avril à 20h30 :

Improvisée n°5 : Autour de la Grotte Chauvet par Alain Reynaud

 Cette cinquième Improvisée sera bâtie par Alain Reynaud avec la complicité d’Alain Simon autour de la Grotte Chauvet qu’Alain Reynaud a eu le privilège de visiter. En effet dès le début il a été décidé de fermer la grotte au public et de créer à quelques kilomètres de là un espace de restitution pour protéger des peintures rupestres vieilles de 36.000 ans exceptionnelles par la diversité des représentations animales et par leurs qualités artistiques. Pendant deux ans et demi préhistoriens, géologues, ingénieurs, architectes, plasticiens ont travaillé pour faire de la Caverne du Pont-d’Arc un espace de restitution à l’échelle d’une qualité artistique et scientifique qui le place au premier rang. L’ambition architecturale et artistique de ce site de restitution en fait un événement à lui seul. Il sera inauguré par le Président de la République le 10 avril, trois jours avant l’Improvisée, avec comme maître de cérémonie le clown Alain Reynaud, directeur artistique de La Cascade – Pôle National Cirque de Bourg-Saint-Andéol, très près de Vallon Pont-d’Arc.

Alain Reynaud et Alain Simon ont visité ensemble le chantier lors de l’installation des fresques il y a quelques mois et l’idée de cette Improvisée est née de cette visite. Pour cette Improvisée n° 5, Alain Reynaud a demandé à Albert Ollier, l’un des architectes de ce chantier exceptionnel, de se joindre à la soirée, ainsi que le concours d’Isabelle Quinette, chorégraphe.

 Infot Chauvet

  « La Grotte Chauvet, veuillez me suivre ! ». Alors là mes mains sont devenues moites, mes pieds sont devenus comme il y a 36000 ans lorsque l’homme se retrouvait devant le mégacéros, légèrement humecté d’une petite sueur dégoulinante, et là j’ai suivi l’homme qui m’a emmené devant le coffre fort, le coffre fort des vestiges de l’humanité, il a tapé le code, tut tut tut tut tut.  Et la porte s’est ouverte… Alain Reynaud

 Avec Alain Reynaud,  Albert Ollier, Isabelle Quinette et Alain Simon

au violoncelle Léna Reynaud

Assistant Gilles Jolly – Lumières Syméon Fieulaine

Improvisée : proposition singulière du Théâtre des Ateliers cette saison pour bâtir librement des soirées uniques, spontanées, inventant d’autres partages avec le public, dont la forme et le contenu font largement appel à l’improvisation.

Tarif unique 7 € – réservations : 04 42 38 10 45 – theatredesateliers@yahoo.fr

 

Lundi 13 avril 2015 à 20h30  : Autour de la Grotte Chauvet avec Alain Reynaud

La Caverne du Pont d’Arc, espace de restitution de la Grotte Chauvet sera inauguré le 9 avril, avec pour maître de cérémonie Alain Reynaud, clown des Nouveaux Nez & Cie, directeur artistique de La Cascade, Pôle Cirque et du Nouveau Festival d’Alba la Romaine. Il a aussi  été comédien dans deux créations du Théâtre des Ateliers, Paysage sous surveillance d’Heiner Müller et Voyage sur place dont il est auteur. Il intervient pour “La compagnie d’entraînement” par un séminaire sur le clown depuis 2006. Alain Simon bâtit avec lui  cette dernière Improvisée de la saison pour parler de l’extraordinaire découverte de fresques datant de 36000 ans et de la magnifique aventure scientifique, technologique et artistique qu’à été depuis 2012 la construction de la plus belle réplique à l’échelle qui soit au monde.

Tarif unique 7 €.

Début de la visite dans le hall

Début de la visite dans le hall

 

Dans la grotte Chauvet, le Guide

Dans la grotte Chauvet, le Guide

 

Chauvet cie 2 comp

La fresque des chevaux, Isabelle Quinette et La compagnie d’entraînement

Impro Reynaud grotte comp

le public de la Grotte

 

 

19
Mar

Improvisée n° 4 : Le lit d’Alice ou soixante huit tard que jamais

 

Vendredi 3 avril à 20h30


Cette quatrième Improvisée sera bâtie autour du texte écrit par Alice Chenu au moment de la création Le lit en décembre 2011. Alain Simon avait demandé aux acteurs qui en avaient envie d’écrire un texte sur cette même thématique du lit. Alice Chenu avait écrit ce monologue très personnel que nous avons voulu faire connaître au public, en proposant à la comédienne auteure de se mettre au service de son texte avec la complicité de la comédienne Noëlie Giraud et de la musicienne Julie Biereye.

Cette improvisée est l’occasion pour le public de mieux connaître l’univers de cette comédienne qu’ils ont vue dans plusieurs créations du Théâtre des Ateliers et tous les mercredis depuis 20 ans dans tous les spectacles Jeune public de l’opération Lecture plus. Alice Chjenu est également intervenante artistique pour l’option théâtre du lycée Cézanne en partenariat avec le Théâtre des Ateliers. Elle révèle dans ce texte toute la difficulté pour exister qu’a rencontrée cette génération de soixante-huitards “pratiquants”. Elle le fait avec colère, lucidité, dans un style direct et sans complaisance qui fait de ce monologue un acte artistique singulier pour notre époque/

 Avec Alice Chenu, Noëlie Giraud, Julie Biereye.

 Tarif unique 7 €

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Vu par Zibeline

Difficile d’être les enfants de la génération qui a interdit d’interdire…

L’art de la joie

• 3 avril 2015, 3 avril 2015 •

Difficile d'être les enfants de la génération qui a interdit d'interdire... - Zibeline

Improvisée n° 4 au Théâtre des Ateliers… Au menu, une création, un texte écrit sur la proposition d’Alain Simon à la suite de sa propre pièce Le Lit. Le dramaturge, acteur, metteur en scène avait proposé à ses comédiens d’écrire à leur tour sur le même thème. Alice Chenu a joué le jeu. Quasiment racinien, Alain Simon rappelle en début de spectacle, « j’ai pris ce texte, l’ai lu, l’ai relu, il m’a plu ». Et c’est ainsi que l’on a eu le bonheur d’une découverte, Le Lit d’Alice, ou soixante-huit tard que jamais. Entre lit de justice, critique souveraine d’une époque où les extrêmes se conjuguent, et dit farcesque et théâtral, les mots coulent, se heurtent, jouent des brisures, des fêlures, emportés par une inépuisable énergie. Il y a Julie Biereye à l’accordéon avec le souvenir des chansons de Colette Magny, (Melocoton), la comparse privilégiée des Lectures plus, Noëlie Giraud, les lumières et les projections d’images de Syméon Fieulaine. Récit intime et extime à la fois, dans la distanciation propre au théâtre… Une personnalité forte, attachante, essentiellement libre, se dessine. Refus des aphorismes, dictons pris à rebrousse-mot, flot d’histoires, d’humeurs, de révoltes, de passions, de rêves, bref, de vie, avec ses errances, ses retournements, ses coups de cœur, ses coups de gueule, dans une écriture qui ne s’embarrasse pas de fards, sait nommer un chat un chat, sait être libre dans une esthétique du « cœur à nu », mais sans jamais un larmoiement ou un apitoiement quelconque sur soi. On en sort plus fort, végétarien ou presque, touchés, émus, mais aussi transportés par cet ‘art de la joie’ (reprenant le titre du roman de Goliarda Sapienza L’art de la joie), lucide, jamais niais mais humain et libre absolument.

MARYVONNE COLOMBANI
Avril 2015

Vu le 03 avril au héâtre des Ateliers, Aix-en-Provence

Photo © Théâtre des Ateliers.

8
Déc

Joubert 14

Improvisée N° 1 : Lundi 10 novembre 2014

Joubert 14

Journal de l’artilleur René Joubert – août-septembre 2014

 – Lecture des carnets de l’artilleur René Joubert

– Proposition chorégraphique

– Épilogue : Papé

 Lecteurs : Alain Simon, Jean-Philippe Simon, Jérôme Simon, Guy Simon, Marie-Sophie François-Simon. Jacques Simon, Emmanuelle Simon, Hugo Richetta Simon, Marie Simon, Emma François.

 Proposition chorégraphique : Emmanuelle Simon, Marie Simon

– Bande son : Etienne Simon – Vidéo : Lucile Nabonnand

 Lumières : Syméon Fieulaine – Collaboration technique : Jacques Brossier, Dan Thorens

 Dans cette année du centenaire de la Guerre de 14, comment montrer le caractère universel de ce conflit sinon en y décelant les stigmates dans sa propre famille. C’est ce qu’a fait Alain Simon en découvrant les carnets de son grand-père, l’artilleur René Joubert : celui-ci y raconte les premier mois de la guerre. Les premiers mois, car en novembre 14 il s’arrête d’écrire, il n’est pas blessé, mais parti enthousiaste comme tant d’autres, il décrit l’apparition sombre de la guerre qui se profile jour après jour sur le front, et cette horreur grandissante finit sans doute par être indescriptible, il se tait.

Les improvisées sont un nouvel espace voulu pour bâtir librement des soirées uniques, spontanées, inventant d’autres partages avec le public, dont la forme et le contenu font largement appel à l’improvisation. Celle-ci peut être la façon dont on organise ces rencontres en conviant des artistes, auteurs à bâtir une soirées avec l’équipe du Théâtre des Ateliers autour d’une thématique, d’un texte, d’un invité… Mais l’improvisation comme pratique artistique peut être le contenu même de la rencontre.

8 des10 Simon face au public

 

Emmanuelle Simon et Marie Simon

Improvisation sur l’Improvisée n°1 : écho d’une spectatrice
Sur le plateau du Théâtre des Ateliers, autour d’une grande table, les membres d’une famille nombreuse, celle d’Alain Simon, invitée à participer à cette première “Improvisée”; ils sont réunis pour lire ensemble les carnets retrouvés de leur aïeul, René Joubert, artilleur à la Guerre de 14.
Pour la plupart non comédiens, ils se répartissent la parole et leurs voix aux timbres divers nous livrent des fragments de cette vie à la guerre; leurs mots disent le canon, les obus, la mitraille, la faim qui obsède, les nuits glacées interrompues, la boue et les marches exténuantes, l’ennemi omniprésent et pourtant invisible, les lettres tant espérées, la mort tout près de soi… Suit la danse improvisée par deux jeunes femmes sur la musique de leur cousin; enfin c’est Alain Simon qui se souvient des beaux livres reliés, des jumelles, du sabre de cavalerie, reliques pieusement conservées par un grand-père qui ” ne lui parla jamais de la guerre, jamais !”.
Ces mots écrits ne savaient pas qu’ils seraient lus et furent sans doute pour René Joubert le moyen de se sauver de cet enfer ; cette “improvisée” partagée par ceux de sa fratrie avec nous spectateurs est plus qu’un spectacle ; comme si René Joubert, qui n’avait pas voulu parler, enfin se délivrait devant nous de sa douleur. Anne Seillier

Papé, texte d’Alain Simon :

Il y avait un meuble bas dans le vestibule de l’immeuble haussmannien du 91 bis de la rue du Cherche Midi où habitaient mes grands-parents et chaque fois que je venais les voir à Paris, j’ouvrais les deux portes de ce meuble et en sortais les gros livres reliés sur la guerre de 14, les illustrations étaient sur deux pages en couleur. On y voyait les hulans prussiens avec leurs casques si particuliers et leurs longues lances. Les dessinateurs saisissaient toujours un moment névralgique, un assaut, l’explosion d’une bombe. À côté de ces fresques épiques, les photos en noir et blanc dans les mêmes ouvrages avaient l’air pauvre et pâle. L’image dessinée était encore à cette époque le parent  riche de l’illustration, la photo, le parent pauvre.

Mon grand-père de me parlait jamais de la guerre, jamais. Il était dans son fauteuil avec ses journaux autour de lui, Paris-Presse, l’Intransigeant, l’Aurore, France-Soir, le Parisien. Je les retrouvais plus tard empilés dans les toilettes, mêlés à une forte odeur de tabac froid !

Dans le grand salon de l’appartement où personne n’allait jamais, une pièce froide, il y avait dans une grande armoire ses jumelles d’artilleurs, de superbes jumelles, mais les repères millimétrés dans le champ de vision qui permettaient de coordonner les tirs m’énervaient, cela gênait le plaisir de l’image. Avec elles je regardais l’intérieur des appartements de l’immeuble d’en face. Mais surtout ce qui m’attirait irrésistiblement, c’était le sabre de cavalerie qui était entre l’armoire et le coin du mur. Je ne comprenais pas pourquoi il était si grand, et comme je n’avais pas le droit de le sortir de son fourreau, j’essayais de le manipuler avec son étui chromé. Pour moi cela faisait illusion  parce que celui ci était aussi brillant et rutilant que la lame qu’il protégeait. Quand je posais l’ensemble sur le parquet, le pommeau m’arrivait au niveau des yeux. Bien sûr je n’avais pas encore la taille d’un adulte mais quand même ! C’est bien plus tard en regardant des films que je réalisai que le sabre de cavalerie était beaucoup plus grand qu’une épée normale, à cause du cheval. Il fallait juste pour le cavalier faire un ample mouvement de bras pour dégainer. J’espérais qu’un jour j’hériterais du sabre et des jumelles et même des gros livres reliés sur la Guerre de14 : je n’ai rien eu, je crois que c’est mon oncle, le frère de ma mère, qui a tout récupéré à la mort de mon grand-père.

Tous les matins quand j’étais chez mes grands parents, j’entendais mon grand-père tousser, cela n’en finissait pas, de loin j’étais impressionné et je pensais qu’il crachait une partie de son poumon. Je voyais ma grand-mère sortir furtivement de sa chambre avec un pot, qui contenait  non pas de la pisse mais le résultat des expectorations de mon grand-père. Plus tard, Mamée, ma grand-mère, m’expliqua qu’il avait été gazé pendant la guerre. Pour moi c’était vertigineux que les conséquences de cette guerre qui pour moi enfant semblaient remonter au Moyen Âge, se manifestent encore chaque matin par cette toux insistante. Les cigarettes, des gauloises, qu’il fumait sans modération ne devaient rien arranger. Lui ne parlât jamais de la guerre. Mais autour de lui je réussis à glaner quelques infos, par exemple qu’il avait été enterré vivant ! Quand mon père emmenait toute la famille à Verdun, on habitait Nancy, et la visite des champs de bataille était devenue une sortie du dimanche, on avait été voir la tranchée des baïonnettes, mise en scène terrible avec une tranchée comblée de terre et les baïonnettes qui dépassaient. Nous on croyait dur comme fer que les gars étaient encore en dessous dans le prolongement des baïonnettes et cette partie immergée de l’iceberg, notre imagination la voyait encore plus nettement que ces baïonnettes qui affleuraient ! Nous étions du coup beaucoup plus silencieux à cet endroit qu’à l’ossuaire de Douaumont qui n’était pour nous qu’un stockage d’os empilés que l’on devinait à travers les petites lucarnes découpées dans le corps du monument, monument si massif et grandiloquent que nous n’étions pas du tout enclins au recueillement comme à la tranchée des baïonnettes qui n’était pourtant qu’une reconstitution !

En fait il y avait deux façons d’être enterré vivant, une que je trouvais terrible, qui consistait comme dans les films d’horreur en l’ensevelissement dans une tombe hâtivement creusée par les siens, d’un soldat qu’on avait cru mort et qui ne l’était pas. L’autre, la plus commune, était l’ensevelissement sous des tonnes de terre déplacées lors de l’explosion d’un obus. Les bombes dessinaient des cratères, c’est ce que l’on reconnaissait sur les photos de champ de bataille, mais en fait la terre qui était à l’endroit du cratère retombait sur les soldats malheureusement placés à coté. Ils avaient échappé à l’explosion, mais pas à ses conséquences terreuses ! Quand j’ai lu les carnets de mon grand père écrits dans les tous premiers mois de la guerre, malgré tout, la bonne humeur de ses 22 ans, contrastait avec sa retenue ultérieure ! Pourquoi il ne me racontait rien ? Rien. Et même quand il me surprenait en rentrant du café, avec les gros volumes d’Illustrations ouverts sur mes genoux, il suspendait en silence son chapeau à la patère au-dessus de moi -je lisais directement sur le tapis du vestibule à côté du meuble bas- et il m’enjambait légèrement pour accrocher sa canne au crochet, sans un mot il gagnait son fauteuil dans la petite pièce où il y avait le poêle à charbon. Il ne prononçait même pas cette phrase “range moi tout ça!” Non c’est ma grand-mère qui disait : “rentre les livres, ton grand-père vient de rentrer, on va se mettre à table”…

25
Nov

Improvisée n° 2 Jean-Marie Broucaret et le Th. des Chimères

___Improvisée n° 2 lundi 15 novembre à 20h30

Dans la suite d’une rencontre impromptue en décembre dernier sur la place du théâtre  dans le champ culturel et sur quel théâtre imaginer pour demain en tant que créateurs et en tant que formateurs de futurs comédiens, Alain Simon a voulu proposer à Jean-Marie Broucaret de parler de la vision qu’il a de son travail d’implantation dans le Sud Ouest en l’invitant à cette deuxième Improvisée.

Jean-Marie Broucaret est présent à trois titres au Théâtre des Ateliers ce premier trimestre – co-lecteur de la veille théâtrale consacrée à Mario Vargas Llosa donnée dans le cadre de la Fête du Livre le 18 octobre, metteur en scène du spectacle du Théâtre des Chimères Elles s’appelaient  Phèdre ces 13 et 14 novembre et pédagogue pour “La compagnie d’entraînement”avec qui il intervient pour un séminaire de trois jours conclu par une présentation de travaux ce mardi 18 novembre . Alain Simon a voulu proposer à Jean-Marie Broucaret de parler, à sa manière, de la vision qu’il a de son travail d’implantation dans le Sud Ouest. Peut-il y avoir convergence entre sa pratique et celle du Théâtre des Ateliers ?

présentation de la soirée

L’Improvisée se construira au fil de la soirée avec les thèmes suivants dont l’ordre de passage sera tiré au sort par le public

– 1 : Théâtre avec animaux

– 2 : Un air de tragédie

– 3 : Répéter

– 4 : Lieux

– 5 : Convictions

– 6 : Faire, inventer, faire encore…

– 7 : La croûte qui saute.

– 8 : Phrases

– 9 : rencontres

– 10 : Dans la solitude des champs de coton :

Dans la solitude des champs de coton : Le dealer

Jean-Marie Broucaret et Alain Simon présentent une lecture de trois monologues de la pièce qu’ils avaient jouée en 1994 et 95 dans une mise en scène de Kristian Frédric.

Dans la solitude des champs de coton – le client


 

 

 

 

 

 

 

– 11 : La pomme dialectique

– 12 : Rencontre décembre 2013 au Théâtre des Ateliers :

La rencontre de décembre 2013

Cette rencontre improvisée de décembre 2013 sur les enjeux et le devenir du théâtre pour des structures comme le Théâtre des Ateliers et le Théâtre des Chimères avait été enregistrée, et le texte retranscrit. Jean-Marie Broucaret et Alain Simon en ont fait un montage dont ils ont fait une lecture théâtralisée.

 

 

 

– 13 : Théorie et jeu du duende

– 14 : Oshaba Vania : Oshaba, en basque, c’est oncle. Oncle Vania a été monté en 2010 par le

Gilles Jolly

Théâtre des Chimères dans une réalisation bilingue : les occupants de  maison campagnarde parlent en basque, le professeur et sa femme en français. Une façon, propre à la compagnie, de creuser le fossé entre deux mondes qui s’opposent. Gilles Jolly, qui fait partie de l’équipe artistique et pédagogique du Théâtre des Ateliers, faisait partie de la distribution, un visiteur, et parlait basque.  Jean Marie Broucaret lui demande d’interpréter son personnage en basque.

– 15 : Quand vei la lauseta mover : un chant de troubadour.