Days of nothing, spectacle ATP invité
DAYS OF NOTHING
Lieu du spectacle: Théâtre des Ateliers29 Place Miollis, 13100 Aix-en-Provence
- Lundi 20 avril – 19h00 – Lundi 20 avril – 21h00
De : Fabrice Melquiot Mise en scène : Matthieu Roy
Rémi Brossard, auteur : Philippe Canales
Maximilien, collégien : Charlotte van Bervesseles
Alix, collégienne : Charlotte van Bervesseles
PRODUCTION CIE DU VEILLEUR Coproduction Fédération des Associations de Théâtre Populaire (FATP)- Théâtre de Thouars – Scène conventionnée, ONDE – Théâtre et Centre dʼArtde Vélizy-Villacoublay, MA Scène Nationale du Pays de Montbéliard, Scènes du Jura -Scène Nationale de Lons-le-Saunier
En partenariat avec lʼIRCAM à Paris
Partenariat avec le Théâtre des Ateliers
Days of nothing est la dernière pièce de Fabrice Melquiot, publiée en mars 2012.
Elle raconte lʼhistoire de Rémi Brossard, un auteur en résidence dʼécriture dans un collège de banlieue parisienne qui va faire la rencontre de deux « spécimens » de lʼétablissement : Maximilien et Alix.
Cette rencontre va bouleverser lʼauteur dans son projet dʼécriture et renvoyer chacun des
personnages à ses propres limites : difficulté à vivre dans le monde, à y trouver sa place, à faire acte.
Avec la poésie, lʼhumour et la pertinence qui sont les siennes, Fabrice Melquiot nous invite à une plongée vertigineuse dans les problématiques de lʼadolescence et du processus de création.
Les textes de Fabrice Melquiot sont traduits en plusieurs langues. En 2008, il a reçu le Prix Théâtre de l’Académie Française pour l’ensemble de son oeuvre.
Cet auteur majeur de la scène française nous offre lʼopportunité rare de réfléchir sur ces thématiques contemporaines essentielles de manière fine, sensible et intelligente.
Cette pièce à été choisie par la Fédération des ATP de France et désignée projet lauréat de première mise en scène d’un texte de théâtre francophone” pour la saison 2014/2015.
A ce titre elle sera programmée dans tous les ATP de France durant cette saison.
Zibeline
Days of Nothing proposé par les ATP d’AIx au théâtre des Ateliers.
Étude sur le rien
• 20 avril 2015⇒21 avril 2015 •
Un écrivain en panne d’inspiration, Rémi Brossard, se retrouve en résidence d’artiste dans un collège. Ah ! Quelle belle pièce sur la nécessité du partage d’expérience, des vertus de la pédagogie par l’exemple… Point si manichéen, ni si didactique s’il vous plaît ! La situation des personnages dans un collège leur permet de se rencontrer, mais il n’y a pas de pièce « pédagogique » ici ! Même si on rit beaucoup lors de la rencontre entre la classe et l’auteur (un vivant et qui écrit des livres !), avec une superbe galerie de portraits, les questions convenues, les attentes, les redites, les remarques sottes ou vides, la superficialité, l’impossibilité de transmettre l’essence même du projet d’écriture… Car le sujet de la pièce reste le langage, ses codes, ses confrontations, qu’elles soient générationnelles ou de classe. Notre écrivain donc, est en résidence, une résidence dont le caractère inconfortable est souligné par une mise en scène (Matthieu Roy) qui fait de la salle de classe montée sur une estrade, un ring. C’est là que Rémi rencontre Maximilien qui joue les durs, manie les mots comme autant de lances, verve trop bien huilée, trop référencée, mine de rien, pour être vraiment honnête. Il s’avère que ce « rebelle » est un pilier du CDI, infatigable lecteur… mais il joue devant l’écrivain le rôle du mauvais garçon, provoquant à l’excès, revendiquant un langage où les mots les plus gros ou les plus triviaux fleurissent, code manié avec virtuosité qui, donné à l’adulte, crée l’illusion, et pousse la grande personne à déraper, oublier les conventions pour emprunter un vocabulaire et un ton qui l’abaissent. Maximilien reprend vertement Rémi, il n’a pas le droit de parler comme ça, de se servir des mots d’une jeunesse qu’il n’a plus, « vous devez montrer l’exemple » ! Pris dans les rets du jeune garçon, l’auteur se voit acculé aux questions les plus profondes, les plus précises, sur son esthétique, son inspiration, sur la relation entre l’écriture et le monde. Les attitudes sont passées au scalpel « tu pionçais comme une merde » se moque Maximilien devant lequel Rémi Brossard se voit obligé de se justifier : « je rêvais. Les rêves sont une source d’écriture essentielle »… Certes, Desnos est passé par là, mais l’auteur devient funambule, et perd ses mots, s’agace, se réfugie dans le verbe de l’insulte facile… faillite adulte à laquelle répond la mort choisie de l’adolescent. Parfum de Cioran, mêlé à la chanson Days of nothing de Chokebore qui donne son nom à la pièce… Puis il y a Alix (Charlotte van Bersseles), qui brode, invente, se crée une histoire d’amour avec Maximilien, pousse l’écrivain à raconter ce qu’elle a vécu, donner par la réalité des mots une épaisseur à ce qui a été… triomphe de l’invention, du mensonge, propre au masque des mots. Alix ment, elle endosse l’histoire de la fille du proviseur, suicidée peu après celui qu’elle aimait, Maximilien. Un Roméo et Juliette ou peut-être rien… qu’est-ce qui donne un sens à la vie ? Les mots sont-ils dotés de cette force ? Ne sont-ils que des voiles plus ou moins opaques sous lesquels nous avançons ? Le texte de Fabrice Melquiot porté avec une belle intelligence par les deux comédiens, Philippe Canales et Charlotte van Bervesseles (convaincante dans les deux rôles d’adolescents) pose la question des limites avec humour, sensibilité, justesse. Est-ce que les mots nous rapprochent ou nous éloignent du réel ?
MARYVONNE COLOMBANI
Avril 2015
Days of Nothing vu au théâtre des Ateliers, Aix-en-Provence, le 20 avril
Spectacle présenté par les ATP d’Aix.
Photo © JeanLouis Fernandez
Monologue 1 ou le signe du chien
Création 2014-2015 du Théâtre des Ateliers :
Monologue 1 ou le signe du Chien
Texte, mise en scène et interprétation Alain Simon
Assistant à la mise en scène Gilles Jolly – Lumière Syméon Fieulaine, dispositif scénique Jacques Brossier
Je cherche à écrire comme mon cerveau pense, par association d’idées. Mes archives personnelles n’y sont pas classées par rubriques comme dans une bibliothèque mais en désordre, reliées entre elles par des fils affectifs ou par le hasard des coïncidences et de la temporalité Alain Simon
Premier texte d’une série de monologues écrits selon une méthode d’écriture discontinue dans le propos et ininterrompue dans la forme, Monologue1 est une chaîne de mots, évoquant images, pensées, embryon de réflexions philosophiques, fragments de vie, délires, visions, tentatives pour l’auteur-acteur de retrouver l’instantanéité de la pensée, une performance de la parole correspondant à une envie irrésistible d’exhaustivité, en tentant frénétiquement de rendre compte de la densité du réel ! Qui trop embrasse mal étreint ! Mais ce texte ne dit-il pas au spectateur son propre fonctionnement ? Et peut être trouvera-t-il son chemin en se perdant dans ces pensées. Depuis plusieurs années, Alain Simon poursuit un travail de création autour de la parole limite. Celle de Sarah Kane, Valère Novarina, John Giorno et même de René Descartes avec Le discours de la méthode en slam, performance invitée au Théâtre 140 à Bruxelles les 5, 6 et 7 novembre derniers.
Tartuffe d’après Tartuffe d’Après Tartuffe d’après Molière
Zibeline janvier 2015
Guillaume Bailliart seul sur scène pour tous les rôles de Tartuffe !
Le triomphe de Tartuffe
• 14 janvier 2015⇒16 janvier 2015 •
Pièce sur l’hypocrisie, le Tartuffe de Molière reste d’une brûlante actualité. La cabale des dévots fera interdire la pièce, dont la conclusion, qui accorde la victoire totale au masque, à la fausseté, à la manipulation, à l’affectation des meilleures vertus à des fins criminelles, trouble par sa vérité sombrement pessimiste. L’œuvre ne pourra retrouver le chemin de la scène qu’après la concession d’un deus ex machina, le roi Louis XIV lui-même, qui vient rétablir l’équilibre, dénoncer le mal et rendre grâce à l’honnêteté enfin récompensée. Par bonheur, il semble que les troupes reviennent à la fin première, sans illusions où Orgon, « traître à lui-même » perd sa fortune accaparée par le faux dévot Tartuffe. Le parti pris de Guillaume Bailliart est celui de la virtuosité. Celle du texte, mis à nu, superbement dit, celle de la solitude, brillante. Seul sur scène, l’acteur endosse tous les rôles, nous fait ‘voir’ et entendre les différents personnages avec une vérité confondante. Les noms des protagonistes inscrits au sol et sur les murs sont désignés, convocation au paraître, et se retrouvent là, devant nous, dans l’incarnation fulgurante que leur concèdent les mots. Tout est joué, yeux fermés, aveuglement même des plus pertinents puisqu’ils laissent faire, et se contentent de jouer les Cassandre… les yeux fermés pour tous, mais un Tartuffe avec un regard de rapace, écarquillé, seule conscience calculatrice éveillée, à l’affut, prédatrice. L’ensemble est époustouflant, porté par le rythme de l’alexandrin, le souffle tempétueux d’une mécanique tout aussi implacable que l’est l’imposteur. Nul besoin de décor, une table suffit, nul besoin de costume, les apprêts et les beautés se trouvent dans les vers, leur puissance, magnifiée par l’irrésistible élan que leur apporte Guillaume Bailliart dans cette démonstration de pur théâtre où jamais l’acteur ne joue de numéro cabotin, mais est littéralement l’incarnation d’un texte. Un grand merci aux ATP et au théâtre des Ateliers pour un choix aussi pertinent qu’exceptionnel !
MARYVONNE COLOMBANI
Janvier 2015
Ce spectacle des ATP a été vu le 14 janvier, au théâtre des Ateliers, Aix en Provence
Photographie copyright : Mathilde Delahaye
Théâtre des Ateliers
Elles s’appelaient Phèdre
Elles s’appelaient Phèdre – Jeudi 13 et vendredi 14 novembre à 20h30
d’après Jean Racine
adaptation et mise en scène Jean-Marie Broucaret – assistant à la mise en scène Patxi Uzcudun
Avec : Sophie Bancon et Catherine Mouriec.
Le Théâtre des Ateliers a le plaisir de présenter cette création du Théâtre des Chimères sous la direction de Jean-Marie Broucaret, que le public aixois connaît en tant que comédien et pédagogue. Il est heureux de l’accueillir aussi en tant que metteur en scène. Une soirée lui sera consacrée le 17 novembre à 20h30 dans le cadre des Improvisées autour de son travail d’implantation dans le Sud Ouest.
Avec Elles s’appelaient Phèdre, il ne s’agit pas de monter Phèdre mais de raconter Phèdre. En faisant alterner des parties contées et les scènes jouées du Phèdre de Racine, en passant de la prose à l’alexandrin, de la relation directe au public au quatrième mur, il s’agit de questionner, à partir de ce que nous sommes, notre relation à cette œuvre et plus largement au théâtre.
Les deux comédiennes jouent, ici, tous les rôles. Ce choix de deux actrices pour interpréter huit personnages, de sexes et d’âges différents, est guidé par la volonté de réaliser un spectacle sur la passion amoureuse, sous les multiples formes qu’elle prend dans la pièce.
Quel rapport entretenons-nous aujourd’hui avec cette violence passionnelle ? Et avec le désir nié, rejeté, bafoué ou partagé ? Dialogue entre le XVIIe et le XXIe siècle, mais également entre un mythe antique grec fondateur et notre modernité. Donner à voir la trace que cette œuvre majeure laisse aujourd’hui en nous.
Production Théâtre des Chimères de Biarritz
Places à 15 €, adhérents, étudiants 11€, Pass’arts 7€ – réservations 04 42 38 10 45 -theatredesateliers@yahoo.fr
Texte envoyé par Anne Randon :
Elles s’appelaient Phèdre au Théâtre des Ateliers
Mise en scène de Jean-Marie Broucaret d’après Racine
Elles sont deux sur la scène, fausses jumelles dans un décor dont la neutralité évoque immédiatement le « palais à volonté » des tragédies classiques. Car c’est de Phèdre qu’elles vont nous parler, celle de Racine, certes, mais aussi la Phèdre qui est en chacun de nous.
Jean-Marie Broucaret a voulu nous donner à entendre en écho à la langue du 17ème siècle, simultanément corsetée et révélée par l’alexandrin, notre langue du XXIème siècle, plus libre en apparence mais enfermée dans la gangue des clichés. Pour cela, Sophie Bancon et Catherine Mouriec font alterner parties contées et scènes jouées de la pièce de Racine, assumant à elles seules les huit personnages, n’hésitant pas à commenter les événements à la lumière de leur expérience de femmes d’aujourd’hui. Ainsi, la passion de Phèdre, son combat, ses espoirs et désespoirs, deviennent nôtres. Sans jamais sacrifier le texte de Racine, le faisant entendre avec la force et la rigueur qui sont les siennes, les deux comédiennes en font jaillir l’éternel féminin, ou plus justement, l’éternel humain. Elles montrent cette dépossession de soi qu’est la passion, cet effort de reconquête qu’est le langage. Raconter, n’est-ce pas à la fois actualiser et mettre à distance, revivre et se regarder vivre, souffrir et sourire ? N’est-ce pas faire partager un vécu en convoquant le mythe et montrer, comme le fit Barthes dans ses Mythologies qu’il est inscrit dans notre quotidien ?
« Elles s’appelaient Phèdre », elles s’appellent Sophie ou Catherine, Elodie ou Farah, voire Romain ou Enzo. Par-delà les siècles, les frontières ou les genres, Racine nous parle encore et toujours de la passion amoureuse. Merci à Jean-Marie Broucaret de nous l’avoir fait entendre dans toute sa vigueur et sa poésie. Anne Randon
Le discours de la méthode à Bruxelles
Le discours de la méthode |
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Descartes Théâtre des Ateliers (Aix-en-Provence) Alain Simon / Christophe Paturet mardi 4 novembre à 20:30 mercredi 5 novembre 2014 à 20:30 |
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Lettres à un jeune romancier de Mario Vargas Llosa
Samedi 18 octobre à partir de 20h30 : Veille Théâtrale dans le cadre de la Fête du Livre :
Lecture intégrale de Lettres à un jeune romancier de Mario Vargas Llosa
Pourquoi, pour un comédien, lire à haute voix de la littérature est-il un enjeu aussi intimidant ? Sans doute parce qu’il prête une voix, un corps à ce personnage névralgique qu’est le narrateur. Dans ses Lettres à un jeune romancier Mario Vargas Llosa écrit que Le narrateur est le personnage le plus important de tous les romans (sans exception), et dont dépendent, d’une certaine façon, tous les autres. Le narrateur est toujours un personnage inventé, un être de fiction, à l’égal de tous les autres, ceux à qui il “raconte”, mais plus important qu’eux, car de sa façon d’agir en se montrant ou en se cachant, en s’attardant ou en se hâtant, en étant explicite ou allusif, bavard ou sobre, folâtres ou sérieux- dépend la capacité des personnages à nous persuader de leur vérité ou, au contraire, à apparaître comme des marionnettes, des caricatures.
Comédiens, metteurs en scène, pédagogues et respectivement directeur artistique du Théâtre des Chimères de Biarritz et du Théâtre des Ateliers d’Aix-en-Provence, Jean-Marie Broucaret et Alain Simon sont complices de longue date pour des lectures souvent données dans le cadre des Écritures Croisées et des Fêtes du Livre, lors de Veilles théâtrales ou de lectures-performances comme l’ont été à Aix-en-Provence et à Bayonne Vers une intégrale de Don Quichotte en 1999 et la lecture intégrale de Cent ans de solitude en 2013. Jean-Marie Broucaret, qui est aussi directeur du Festival de Théâtre Franco ibérique et Latino américain de Bayonne qu’il a fondé en 1980, rejoint avec ces Lettres à un jeune romancier Alain Simon pour leur sixième Veille Théâtrale à lire ensemble.
Production du Théâtre des Ateliers en partenariat avec Les Écritures Croisées
presque Tout l’Univers
Création 2013 : presque Tout l’Univers
de Christian Carrignon, adaptation et mise en scène d’Alain Simon
assistant mise en scène Gilles Jolly – dispositif scénique Jacques Brossier, lumières Syméon Fieulaine, régie Nicolas Rochette
avec Christian Carrignon et Alain Simon.
Cette création fait suite à la Veille théâtrale de novembre 2012, lecture de l’intégrale du texte de Christian Carrignon par les deux comédiens.
Les rails venaient mourir sur le tampon du bout du monde. Nous étions la dernière banlieue avant la campagne avant Bonneuil en France. Les mornes plaines betteravières. Même le 149 n’allait pas plus loin. Nous étions au terminus du bus et du train, au bord des terres habitées : rejetés sur les bords du cercle dont le centre était Paris, ligne scintillante devant laquelle je méditais fenêtre ouverte les nuits d’été. Christian Carrignon
J’ai rencontré Christian Carrignon lors d’un stage qu’il animait. Je subodorais déjà que l’utilisation de l’objet dans ce théâtre n’était pas son simple détournement et que son utilisation anthropomorphique n’avait pas pour but de transformer une basket en personnage ! Dans ce stage, je découvrais Christian Carrignon, son univers mais surtout grâce à ce guide, le pays du théâtre d’objets dont je ne connaissais ni la géographie ni la langue. Après le travail avec Alain Raynaud qui donna le spectacle Voyage sur place, je me rappelai un troc entre Christian Carrignon et moi. Je lui avais donné à lire un de mes textes intitulé Le lit et en retour il m’avait donné son manuscrit Presque tout l’univers. C’était le récit de son enfance dans une cité proche du Bourget, à Dugny.
La différence d’écriture et la convergence du propos – les deux textes, celui d’Alain et celui de Christian évoquant tous les deux une enfance dans un milieu populaire – me donnèrent envie d’expérimenter le dispositif qui avait été si convainquant avec Alain Reynaud : l’auteur qui dit son texte et l’acteur qui dit le texte de l’autre en se l’appropriant. La pudeur de l’auteur à être lui-même et l’enthousiasme de l’acteur à se prendre pour l’autre donnaient un mélange étonnant, porteur de « distanciation », effet d’étrangeté comme aurait dit Brecht, avec une jubilation communiquée au public (nous l’avons vérifié en jouant Voyage sur place partout, depuis les bistrots de l’Ardèche profonde jusqu’aux Scènes nationales).
Le titre de ce spectacle est inspiré de l’encyclopédie pour la jeunesse Tout l’univers. Séduisante par ses couleurs et ses illustrations, elle rendait le monde à la fois dense et accessible à la connaissance. Dans Presque tout l’univers, nous sommes dans l’inventaire, la liste, on sent l’admiration pour Georges Perec, je la partage ! En même temps, le récit donne l’impression d’une mémoire que l’on pourrait presque qualifier de fictionnelle, tant l’écart entre le monde de l’enfance de l’auteur et le monde d’aujourd’hui semble important. Cette accélération temporelle et le mode d’écriture donnent une vision à la fois étrange et drôle de cette cité ouvrière… Alain Simon
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Voyage sur place en tournée 2013
Vendredi 22 et samedi 23 mars 2013 à 20h30 : Cirque-Théâtre d’Elbeuf (76)
programme Cirque-Théâtre d’Elbeuf
Voyage sur place en tournée 2012
Vendredi 7 décembre : Théâtre Jean Vilar de Suresnes
cliché programme Théâtre Jean Vilar de Suresnes
Vendredi 7 décembre à 21h – Salle Aéroplane • Tarif B Durée 1h40 • À partir de 12 ans
Avec Alain Reynaud et Alain Simon
Assistanat à la mise en scène Gilles Jolly / Lumières Syméon Fieulaine / Scénographie Jacques Brossier Costumes Patricia de Petiville / Transcription du texte Valérie Langlet
Que peut-il bien se cacher tout au fond d’un clown ? Des souvenirs, bien sûr, des mots et… une enfance. Alain Reynaud, clown fondateur de la compagnie des Nouveaux Nez & Cie, fait ressurgir la petite ville d’Ardèche où il a poussé à l’air libre, dans l’ombre bienveillante de son père menuisier. Celui-ci manie le bois en semaine et les bobines de film le week-end, projectionniste passionné d’un cinéma au cœur de la montagne. Héros poétique du quotidien, il offre, sans le savoir, un matériau unique à son petit garçon qui le confiera des décennies plus tard à son double clownesque : « Le clown, grâce à son nez qui est son troisième œil, raconte ce qui est à la fois drôle, naïf, raté… donc humain. » Avec la complicité d’Alain Simon, son compère, metteur en scène et comédien, Alain Reynaud, entre récit et incarnation, révèle au public une épopée joyeuse, universelle : celle d’un enfant qui grandit.
Production Théâtre des Ateliers / Aix en Provence. Coproduction Les Nouveaux Nez & Cie / Bourg Saint-Andéol.
– Vendredi 24 octobre : Théâtre de Vals les bains (07)
Voyage sur Place à Avignon
Texte Alain Reynaud – Adaptation et mise en scène Alain Simon
Lumières Syméon Fieulaine – Dispositif scénique Jacques Brossier –
Costumes Patricia de Petiville – Transcription du texte Valérie Langlet
avec Alain Reynaud et Alain Simon
Deux représentations exceptionnelles à l’invitation de Midi Pyrénées fait son cirque.
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– mercredi 18 et jeudi 19 janvier 2012 à 21h : Théâtre des Ateliers d’Aix.
– vendredi 20 janvier à 20h30 2012 : Fuveau (13) La Galerie.
– du mercredi 8 au dimanche 12 février : Marseille, Théâtre de Lenche.
samedi 4 février, à l’heure du thé et à l’invitation du Théâtre de Lenche, Alain Simon et Alain Reynaud ont rencontré deux heures durant le public au local de WAAW (What an amazing world !) pour parler de Voyage sur place, de la manière dont avait été conçu le texte puis son adaptation et sa mise en scène. Les deux acteurs ont lu des extraits du texte retranscrit des improvisations d’Alain Reynaud sur son enfance à Bourg-Saint-Andéol, entrecoupés d’air à l’accordéon dont Alain Reynaud joue en virtuose.
– du 17 au 29 mars : Les P’tites envolées du Théâtre de Privas dans 7 commune de l’Archèche.
– le 26 mai : Festival d’Hendaye, au Théâtre.
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Voyage sur place 2011
Après une résidence d’écriture à Auch dans le cadre de Circuits, Scène Conventionnée pour les Arts du Cirque, du 15 au 23 janvier avec une rencontre publique le vendredi 21, l’équipe de Voyage sur place est à Bourg-Saint-Andéol, à La Cascade, Maison des Arts du Clown et du Cirque, dont Alain Reynaud est le directeur artistique. C’est à la Cascade qu’a été créé le spectacle les samedi 19 et dimanche 20, , vendredi 25 et samedi 26 février 2011 à 20h30.
puis au Théâtre des Ateliers d’Aix-en-Provence les jeudis 10 et 17, vendredis 11 et 18, samedis 12 et 29 mars à 21 h, dimanches 13 et 20 mars à 18 h
– samedi 9 avril à 20h 30, Voyage sur place est sous le chapiteau de Circuits à Seissan (Gers).
– vendredi 6 mai à 20h30, au Théâtre Apollinaire de La Seyne sur Mer ( Var)
– samedi 14 mai à 20h30, au Théâtre de Privas ( Ardèche).
– mercredi 13 et jeudi 14 juillet à 21h30, au Théâtre antique d’Alba-la Romaine (Ardèche) dans le cadre du Nouveau Festival d’Alba-la-Romaine.
– mardi 18 octobre 2011 à 20h30, Avignon, salle Benoît XII, en ouverture de la saison des ATP.
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Seissan et sa région
Publié le 13/04/2011 08:43
Seissan. Le duo d’Alain a séduit avec son « Voyage sur place »
Alain Reynaud, clown et directeur artistique du nouveau festival d’Alba-la-Romaine (07) entre autres, et Alain Simon, acteur et metteur en scène, directeur artistique du Théâtre des Ateliers d’Aix-en-Provence, ont, samedi soir, fait une prestation exceptionnelle tenant la scène durant deux heures. Ils ont fait revivre avec humour et tendresse l’enfance d’Alain le clown qui fut fasciné par son père dont la figure haute en couleur et en humanité revient tout au long du récit. On retrouve sa famille, ses voisins, son école, son quartier. Avec son compère Alain Simon, ils parlent d’une époque pleine de petits artisans, de fêtes de villages, de rêves. Cette histoire, construite à partir d’improvisations, n’a rien de nostalgique. Le public qui avait rempli les gradins sous le chapiteau ne s’y est pas trompé et a passé une soirée où les rires des enfants mais aussi des grands ont montré aux comédiens que « Voyage sur place » a été apprécié de tous. « Voyage sur place » nous plonge dans un univers dans lequel chacun peut se reconnaître.
Alain Reynaud (à gauche) et Alain Simon, deux artistes drôles et nostalgiques à la fois. /Photo DDM, Pierre Vignaux
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Le père d’Alain Reynaud est menuisier. Pour faire plaisir à sa femme, il achète un cinéma dans la montagne. Après sa journée de travail à la menuiserie, il fait plusieurs heures de route sinueuse pour rejoindre la salle de cinéma, les bobines dans la voiture. La mère tient la caisse, le père est projectionniste. Fatigué, il finit par amputer les films pour rejoindre plus tôt la vallée. Le train sifflera trois fois ne siffla plus que deux fois.
Voyage sur place : Le texte de cette création a été établi d’après l’enregistrement de plusieurs séances d’improvisations sur le thème de l’enfance d’Alain Reynaud à Bourg-Saint-Andéol. « Il y a une trentaine d’années j’ai choisi le métier que je voulais faire : « clown ». Cette pensée a pris naissance dans ma tête d’enfant. Depuis, le temps a largement passé. Cependant une chose reste intacte dans ma mémoire : ce point de départ dans l’enfance, des rêves réalisés (rêvalisables), l’impression d’un périple gigantesque dans un mouchoir de poche. » A travers cette histoire, à travers l’évocation des personnages d’une famille et des habitants de cette petite ville d’Ardèche, nous plongeons dans un univers dans lequel chacun peut se reconnaître.
Ce spectacle drôle et émouvant à la fois est fondé sur une économie des moyens scéniques, grâce à un univers de bruit, d’intonations, de différentiels de jeu entre récit et présence scénique, entre incarnation et distance. Si l’enfant veut le jouet sophistiqué, il joue mieux et plus longtemps avec l’emballage en carton de la machine à laver livrée à ses parents. Les deux comédiens bateleurs trouvent, grâce à l’accessoire rare, à une présence corporelle inventive, à de “petits jeux” scéniques, le moyen d’ébaucher le geste imaginaire agrandi par le spectateur. Ce choix artistique montre bien le caractère épique qu’a tout parcours d’un enfant grandissant dans la cité, dans la famille et l’histoire. A travers ce récit si particulier, nous accédons à l’universel, et Bourg-Saint-Andéol devient le centre du monde, comme la gare de Perpignan ainsi désignée par Salvador Dali.
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Reprise du Discours en slam au Théâtre de Lenche à Marseille
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